Andriy Yarmolenko, la bonne pioche du Borussia Dortmund
Recruté par le Borussia Dortmund le 25 août avec la mission de faire oublier Ousmane Dembélé, parti à Barcelone pour 150 millions €, l'Ukrainien Andriy Yarmolenko n’a pas mis longtemps à imposer son style en bord de Ruhr. Un style qui tranche radicalement avec celui de l’ailier français. Mais qui est encore plus efficace !
- Publié le 14-10-2017 à 05h00
Recruté par le Borussia Dortmund le 25 août avec la mission de faire oublier Ousmane Dembélé, parti à Barcelone pour 150 millions €, l'Ukrainien Andriy Yarmolenko n’a pas mis longtemps à imposer son style en bord de Ruhr. Un style qui tranche radicalement avec celui de l’ailier français. Mais qui est encore plus efficace !
Trois jours. C’est le temps qui s’est écoulé entre l’officialisation du transfert d’Ousmane Dembélé à Barcelone, en provenance de Dortmund, pour 150 millions d’euros, le 25 août, et l’arrivée de Andriy Yarmolenko au BVB, le 28 août, pour… six fois moins (25 milllions d’euros).
Au moment de la signature de l’international ukrainien, de nombreux observateurs se sont demandés si ce transfert n’est pas un transfert-panique, un peu précipité et mal préparé. Un peu plus d’un mois, deux buts et quatre assists plus tard, leurs doutes se sont dissipés.
Pourtant, le style de l’Ukrainien n’a rien à voir avec celui de son prédécesseur sur le flanc gauche du Borussia. Là où Ousmane Dembélé virevoltait grâce à ses dribbles, Yarmolenko, lui, passe en force. Dur au mal, l’Ukrainien est un batailleur, dont le gabarit (1,89m) n’est pas forcément celui qu’on attend d’un joueur de couloir. Mais qu’importe : il est efficace. Adroit face au but, l’attaquant de 27 ans s’est forgé, depuis quelques années, un statut de star au pays. Trois fois champions d’Ukraine, désigné meilleur joueur de l’année à trois reprises et meilleur buteur du championnat la saison dernière, Yarmolenko a mis du temps à quitter le confort de son Ukraine natale. Très attaché à ses racines et à sa famille, c’est à Kiev qu’il a fait ses classes, y côtoyant notamment un autre Andriy : Shevchenko, avec qui il a formé le duo d’attaque du Dynamo entre 2009 et 2012. "Il m’a beaucoup aidé", explique Yarmolenko. "Il m’a donné ses trucs, notamment de buteur. Regarder où est le gardien, savoir quand il faut frapper à ras de terre ou en hauteur…" Ce qui lui a, forcément, permis de progresser. Et de devenir "un joueur totalement accompli", prêt à évoluer dans un grand club européen comme Dortmund.
Grâce à cette expérience et à sa maturité, l’Ukrainien n’a donc pas mis longtemps à s’intégrer à son nouvel environnement. Sur le terrain comme en dehors. "C’est incroyable la vitesse à laquelle il est déjà devenu un joueur qui fait la différence pour nous", indiquait il y a peu Michael Zorc, le directeur sportif du BVB. Son ascension fulgurante a aussi surpris ses équipiers. "Lors de son premier match avec nous, j’ai été le voir avant la rencontre pour lui dire de rester cool", explique Nuri Sahin. Yarmolenk l’a regardé puis a souri. "J’ai soudain eu l’impression qu’il me disait : ‘Non, toi reste cool."
Ce tempérament a déjà permis à l’Ukrainien de se rendre indispensable dans le système de Peter Bosz. Influent sur le jeu de son équipe et très efficace dans le dernier geste, Yarmolenko a déjà fait oublier Dembélé. Au point de voir la presse allemande titrer "Ousmane qui ?" après les deux assists de l’ailier face à Cologne, le 17 septembre. Mais Yarmolenko a déjà prévenu : la Bundesliga ne fait qu’apprendre à le connaître…