Chelsea-Barcelone : Le Barça ne pardonne rien
Une petite erreur a été fatale aux coéquipiers d’Eden Hazard…
- Publié le 20-02-2018 à 23h23
- Mis à jour le 21-02-2018 à 14h12
Une petite erreur a été fatale aux coéquipiers d’Eden Hazard… Chelsea y a cru. Très fort. A caressé l’espoir de faire tomber le FC Barcelone avant de se faire brutalement ramener sur terre par une formation qui n’a pas été romantique mais un rien cynique, ce qui est aussi la marque des très grands et servira forcément sa soif de conquête.
À la mi-temps de cette double confrontation, les Londoniens ont conservé leur invincibilité devant les Catalans avec un 8e match sans défaite. Mais ils ont aussi et surtout encaissé ce fameux but à domicile qui change la face de cet affrontement.
Lionel Messi n’avait jamais marqué contre les Blues ? L’Argentin a surgi, sur un service d’Iniesta qui a parfaitement exploité cette relance suicidaire d’Alonso dans l’axe pour égaliser (75e). De quoi forcément nourrir des regrets pour Thibaut Courtois et les siens.
Le portier avait dû patienter jusqu’à la 53e minute pour déployer sa grande carcasse histoire de détourner une frappe du gauche de Suarez trop croisée qui n’était même pas cadrée. Comme pour rappeler que les Blues n’ont pas un entraîneur italien qui a assis ses principales conquêtes sur la solidité défensive pour rien.
Le plan d’Antonio Conte était presque parfait. Il dessine en creux que la fin du règne de l’Italien n’est pas encore pour tout de suite, même si le degré d’adhésion de ses joueurs reste forcément proportionnel à la nature de l’opposition. Et il a reposé sur deux grands axes : une rigueur de tous les instants dans l’organisation collective et de la vitesse pour exploiter les moindres petits contres et les seconds ballons, un choix dicté par le profil de son adversaire mais aussi par l’état de forme de ses avant-centres de métier.
Ni Giroud, ni Morata n’étaient prêts à tenir le rythme d’emblée et Eden Hazard s’y est donc collé en pointe.
Au fil de la saison, le Brainois assimile de plus en plus ce rôle de faux avant-centre, fuyant le duel pour prendre de la vitesse. Avec Willian, il a incarné l’idée d’une menace constante.
Si, comme prévu, le Barça a confisqué la possession dans ses standards habituels (68 % au final), les Blues, eux, se sont accaparé les occasions les plus franches.
Avec d’abord ces deux frappes de Willian sur les montants de Ter-Stegen (33e et 41e) et cette reprise du Diable juste au-dessus (42e). Et la troisième tentative de Willian a fini par faire exploser Stamford Bridge comme rarement cette saison (62e).
D’un coup, le vent de fronde a disparu, se transformant en un souffle porteur pour saluer chaque ballon récupéré, chaque duel remporté par les Londoniens assez remarquables dans leur abnégation.
Avant cette petite erreur lourde de conséquences venue rappeler que pour faire tomber le Barça, aucun relâchement n’est toléré. Même le plus petit…
L'homme du match : Willian
Une première frappe merveilleuse sur le poteau droit puis une deuxième tout aussi belle sur le gauche ont fait germer l’idée d’une malédiction pour le Brésilien qui a eu raison de s’entêter. Sa troisième tentative a été la bonne, elle est venue récompenser un match plein pour celui qui n’est pas forcément tout le temps titulaire mais qui, dans ses prises de balle, a fait mal. Et son ardeur dans le replacement et dans le pressing a forcément dû plaire à Conte qui lui reproche parfois son manque d’implication.