Lukaku à la peine à Man United: Martial en profite pour refaire sa loi
- Publié le 07-11-2018 à 17h33
- Mis à jour le 07-11-2018 à 19h06
Son réveil coïncide avec la mise en sommeil de Romelu Lukaku. À qui Anthony Martial a chipé le leadership de l’attaque de Manchester United.
Quand le Diable, absent ce mercredi soir à Turin pour cause de blessure, n’a plus marqué depuis le 15 septembre dernier, le Français, avec ses six réalisations en douze apparitions (dont cinq lors des quatre dernières journées de championnat, soit sa meilleure série depuis son arrivée) s’est imposé comme le meilleur buteur des Red Devils. Passant du rôle de quasi indésirable à celui d’incontournable.
Un grand écart né d’une relation parfois étrange avec José Mourinho symbolisé par l’épisode de la tournée américaine estivale.
Sur le point d’être papa, l’attaquant a rejoint sa compagne à Paris pour assister à la naissance de son fils Swan. Ce que Mourinho avait moyennement apprécié à l’époque.
“Il a eu un bébé, très beau, en pleine santé mais il devrait être avec nous et il n’est pas là”, avait lancé le Portugais. La réponse de Martial avait pris la forme d’un petit tweet : “Priorité à la famille” et d’un retard à la reprise sanctionné par une amende.
Matic : "J'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte à quel point il est bon"
Mais si la gestion humaine n’est pas forcément son principal point fort, le Special One place les résultats au-dessus de tout et a fini par relancer Martial le 19 septembre dernier contre les Young Boys, l’ancien Monégasque fêtant cette première titularisation par un but. Pour ne plus sortir de l’équipe depuis. Se montrant aussi à la hauteur de son fabuleux potentiel qui, avant la folie Kylian Mbappé, avait poussé Manchester United à investir 80 millions d’euros sur lui à l’été 2015. Pour un résultat très sinusoïdal.
“Il a le même talent qu’il y a un ou deux ans”, a lancé Mourinho, avant de cerner, selon lui, la clef de cette irrégularité. “Il a amélioré sa façon de penser le football et son rôle dans l’équipe. C’est une chose d’avoir du talent, une autre d’être un grand joueur. Il se rapproche de devenir un grand joueur”.
Parce qu’un déclic psychologique s’est produit ? Nemanja Matic défend cette thèse. “C’est un grand joueur, il a besoin de comprendre cela. Parfois, j’ai l’impression qu’il ne se rend pas compte à quel point il est bon”, souligne le Serbe pour qui Martial “a besoin de plus de confiance.”
“Et il l’a retrouvé”, a abondé sur Sky Sports l’ancien attaquant Andy Cole. “Martial a toutes les qualités du monde”. Qui s’expriment à nouveau pleinement, dans un savant mélange de vitesse et de technique qui voit le Français comparé à Lionel Messi par Sergio Romero.
“Parce que lorsqu’il court à pleine vitesse, il peut arrêter net le ballon comme Leo le fait”, argumente le gardien numéro deux des Mancuniens au sujet d’un attaquant en fin de contrat en juin prochain et qui tape très fort à la porte de l’équipe de France, où sa 18e et dernière sélection remonte à mars 2018.