L'autre regard: les poules faisandées de la Ligue des Champions
Par Miguel Tasso
- Publié le 11-12-2018 à 16h01
Par Miguel TassoC’est chaque année la même chanson. On nous vend la phase éliminatoire de la Ligue des champions comme un formidable thriller. Et, à l’arrivée, les poules aux œufs d’or sont traditionnellement faisandées.
À l’aube de la dernière journée qui se dispute cette semaine, la messe est ainsi dite dans la plupart des groupes. Seul celui de la mort, avec le PSG, Liverpool et Naples, dégage encore un petit parfum de suspense. Pour le reste, tous les gros bras sont d’ores et déjà qualifiés et souvent assurés de terminer premiers. Il faut s’en faire une raison : cette phase de poules a été créée pour générer à la fois un faux suspense et beaucoup d’argent.
Huit groupes de quatre équipes, cela représente 96 matchs et un vrai pactole en droits de retransmission et de sponsoring. C’était évidemment le but recherché par l’UEFA lorsqu’elle a modifié, en 1992, le système des matchs à élimination directe qui faisaient les beaux jours de la bonne vieille Coupe d’Europe des clubs champions. Visionnaire, Raymond Goethals l’avait bien compris, lui qui répétait que ces phases de poules, en C1 comme en Coupe du monde, ne servaient à rien et que la véritable compétition commençait en huitièmes de finale. Ce sera encore le cas cette saison…