Hein, l’autre ambassadeur du foot belge
Vanhaezebrouck, le coach de La Gantoise, ose l’audace là où tant d’autres témoignaient de frilosité…
- Publié le 21-10-2015 à 15h19
- Mis à jour le 21-10-2015 à 15h23
Vanhaezebrouck, le coach de La Gantoise, ose l’audace là où tant d’autres témoignaient de frilosité…
Il est incontournable. Déjà par son look qui témoigne de sa forme et de ses formes. Par son phrasé aussi. Toujours enrobé de cette couche de sincérité qui caractérise ceux qui savent comment aller là où ils veulent aller. Et Hein Vanhaezebrouck, puisqu’il s’agit de lui, est en effet du genre direct dans ses choix et ses dires.
Quelques mois après la Belgique entière, d’abord étonnée puis charmée par la manière dont il offrit le titre national à La Gantoise c’est, aujourd’hui, l’Europe entière qui se met à découvrir ce coach rondouillard, à l’étroit dans son costume, mais tellement à l’aise dans ses options tactiques. Certes, son club devenu chéri, après trois sorties sur la scène européenne, ne comptabilise qu’un point. Un petit point, sans doute, mais pas un point misérable comme ce fut le cas, par exemple, avec Anderlecht lorsque ce dernier avait pris un abonnement avec le titre de dernier de la classe. A l’époque, que ce fut Franky Vercauteren ou John van den Brom l’épopée Ligue des Champions se négociait en effet prioritairement avec la peur au ventre, comme s’il était pressant de ne pas prendre une raclée avant de songer à un possible exploit. Animé par cette frilosité tactique, le Sporting, à cette époque, fit croire que le football belge était tombé bien bas en regard des faits de gloire qu’il avait su consommer en des temps où il n’avait peur de personne. Le mot victoire avait donc disparu du vocabulaire des mauves, ces derniers, dans le concert de la Ligue des Champions, se satisfaisant pleinement du point qu’ils pouvaient arracher, par miracle, en fin de compétition face à un rival déjà qualifié pour la phase suivante de l’épreuve.
Le retour à plus de dignité européenne, Anderlecht l’amorça en fait la saison dernière quand Besnik Hasi, volontairement, brisa les chaînes de la prudence pour saupoudrer les prestations de ses élèves de cette pincée d’audace qui mène à l’exploit. Mais Hein Vanhaezebrouck, lui, va encore un cran plus loin. Un déplacement à Valence ou à Beveren, pour lui, ne modifie en rien ses plans : il se rend dans ces deux endroits avec la volonté de jouer son jeu naturel. Et c’est donc le Mestella tout entier qui, mardi, vit ses protégés se faire agresser très haut, comme seuls les grands d’Espagne se permettent de le faire lorsqu’ils sont en visite à Valence. Ajoutez-y un football fait de passes rapides et tranchantes, le tout lie d’un engagement sans limite mais toujours à la limite, et vous obtenez-là une équipe qui, pour ce qui n’était que son deuxième grand déplacement européen, a su démontrer que le niveau du foot belge n’est pas à snober. Merci aux Gantois pour cette publicité qui fait du bien même si elle s’inscrit dans la foulée de la réussite des Diables Rouges et, surtout, merci à Hein Vanhaezebrouck qui mérite, pour nous, son titre d’ambassadeur…