Gianluigi, on t'aime !
Une humeur web signée par Laurent Depré.
- Publié le 08-03-2018 à 12h18
- Mis à jour le 08-03-2018 à 16h59
Une humeur web signée par Laurent Depré. Mercredi soir, dans le stade mythique de Wembley, un homme de quarante ans défendait le but de la Juventus. Gianliugi Buffon et ses équipiers s'y sont qualifiés face à Tottenham lors de ce match retour des huitièmes de finale de la ligue des champions. Voilà pour le volet sportif pur !
De notre côté, deux faits dans cette rencontre ont attiré particulièrement notre attention et renforcé notre admiration pour ce grand sportif. Ces deux événements concernent et mettent au premier plan le divin portier de la Squadra Azzura. Ils démontrent toute la classe du personnage et sa rage de vaincre intacte. Buffon a gagné à peu près tout et vécu de nombreuses finales: coupe du monde, championnat d'Italie, coupe d'Italie, ligue des champions... Et pourtant, la faim se lit encore dans ses yeux.
Dans le courant de la seconde mi-temps, Buffon a su contenir sa colère. "Half meter, half meter" pouvait-on lire sur ses lèvres. Il a certes dû être un peu rappelé à l’ordre par l'arbitre après avoir été dire sa façon de penser au juge de touche coupable à ses yeux de ne pas avoir levé son drapeau sur un débordement dangereux de Tottenham. Mais, surtout, il a vite retrouvé son calme en ne cherchant pas la confrontation directe, en s'éloignant vers son petit rectangle. Une gestion des émotions que son expérience lui permet. Lâcher un peu de pression oui, mais pas de pétage de plombs !
Ce qui nous a surtout scotché, c'est son coaching après le coup de sifflet final... Buffon, alors que les Londoniens goûtaient amèrement à l'élimination et les Turinois exultaient, prit à part durant quelques secondes Stuaro monté au jeu à sept minutes de la fin du match. C'est probablement passé inaperçu aux yeux des téléspectateurs mais dans le temps complémentaire Stuaro, qui avait la maîtrise du ballon dans le camp des Anglais, s'est montré trop empressé à tenter sa chance vers Lloris. Offrant ainsi la possibilité aux Spurs de revenir une ultime fois à la charge... Son capitaine le lui a fait remarquer gentiment mais fermement malgré la joie de la qualification.
Ce tempérament, cette classe naturelle, cette envie intacte nous font dire, sans détour, Gianliugi on t'aime !