Comment Tielemans a fait son trou à Monaco

Sur la pelouse de Leipzig qu’il va retrouver ce mercredi, le Diable avait inscrit son premier but à la fois pour Monaco mais aussi en Ligue des Champions. Pas de la manière la plus esthétique mais l’heure n’était pas à ergoter sur la manière dans un début de saison où cette titularisation n’était que la deuxième en six semaines et sept matchs de compétition. "Mon intégration se passe bien, l’entraîneur fait ses choix. À moi de les inverser", expliquait-il alors.

Mais derrière les paroles, les actes ont mis un peu de temps à suivre : affronter le Red Bull Leipzig ne lui a pas forcément donné des ailes. Ou alors Tielemans a dû attendre pour les déployer.

Dans une équipe en reconstruction, le Diable avait des circonstances atténuantes à faire valoir et les automatismes apparents de la paire Fabinho - Moutinho dans une formation en manque de repères collectifs est apparu tout en haut de la pile.

Mais Leonardo Jardim a fini par se rendre compte que singer son 4-4-2 de la saison passée sans Mbappé, Silva ou Mendy ne fonctionnait pas. Et depuis le 13 octobre dernier, ses hommes évoluent dans un 4-2-3-1 qui permet à Jardim d’associer Tielemans à Fabinho et Moutinho comme ce fut le cas en Allemagne au match aller. À la différence notable que le Diable ne tient plus le rôle le plus avancé, laissé au Portugais, et qu’il se retrouve avec le jeu face à lui, un peu plus bas, ce qui convient mieux à son profil.

"Cela va de mieux en mieux, je m’intègre de plus en plus", a-t-il expliqué sur le site de son club. "Quand tu changes de club après avoir fait de très longues années dans le même club, dans le même pays, c’est normal d’avoir un petit temps d’adaptation, de s’adapter à la nouvelle vie, au nouveau jeu et à la nouvelle culture. J’étais préparé à cela et je trouve que c’est normal."

Et comme toutes les autres recrues monégasques ces dernières saisons, il a dû patienter avant d’enchaîner 7 titularisations sur les 8 derniers matchs.

Sans que tout soit parfait, comme à Besiktas où sa belle prestation a été plombée par une perte de balle fatale.

"Tout le monde se trompe, on ne peut rien lui dire. On contrôlait le match, c’est dommage. Ce n’est pas la faute de Youri. Quand tu prends un but, c’est la faute de tout le monde", l’a défendu Andrea Raggi, l’un des poids lourds du vestiaire venu au secours d’un Tielemans qui malgré cette nouvelle donne reste mesuré : "Avec les matchs, je sens que j’aurai mon mot à dire dans cette équipe", a-t-il encore indiqué.

Il prévient toutefois : "Mais il ne faut pas aller trop vite."