Comment Mertens s’est adapté à la méthode Ancelotti
Près de six mois après le départ du technicien et son remplacement par Carlo Ancelotti, Dries Mertens en arrive presque à lutter avec Marek Hamsik ou Lorenzo Insigne pour s’afficher comme le visage de la mutation napolitaine dictée par l’ancien entraîneur du Bayern Munich.
- Publié le 11-12-2018 à 07h41
- Mis à jour le 11-12-2018 à 09h54
Le Louvaniste s’est parfaitement fait à la méthode Carlo Ancelotti. Explications. Il était peut-être, avec Jorginho, le joueur qui incarnait le plus la philosophie de Maurizio Sarri. Mais, près de six mois après le départ du technicien et son remplacement par Carlo Ancelotti, Dries Mertens en arrive presque à lutter avec Marek Hamsik ou Lorenzo Insigne pour s’afficher comme le visage de la mutation napolitaine dictée par l’ancien entraîneur du Bayern Munich.
Érigé au rang de symbole du jeu de Sarri avec son déménagement en pointe dans son rôle de faux 9 mais de vrai buteur, le Louvaniste s’est parfaitement accommodé au pragmatisme d’Ancelotti.
Qu’il a peut-être même provoqué d’une certaine manière dans le 4-4-2 désormais tissé par Don Carlo.
"En fait, Ancelotti s’est adapté à son effectif parce qu’il ne voulait pas laisser Mertens sur le côté" , relève Alex Teklak, qui commentera la rencontre ce mardi soir à Anfield. "Si beaucoup d’équipes jouent avec un seul attaquant de pointe, c’est parce que rares sont les effectifs où il y a deux très bons joueurs qui peuvent évoluer dans l’axe. Et quand un coach a deux très bons attaquants, il est logique de les faire jouer ensemble."
Ce qui est le cas depuis que Mertens a digéré sa Coupe du monde. Résultat, un changement de poste "dans un rôle assez libre, en étant assez proche d’Insigne avec Callejon et Ruiz aussi sur les côtés dans ce 4-4-2" , décrit Thomas Chatelle, pour qui le Diable "s’est très bien adapté à ce rôle. Il est très intelligent parce qu’avec les Diables il joue plus sur un côté, ce qui fait qu’il est plus à l’aise en club qu’en sélection. Sa faculté d’adaptation à chacun de ses rôles en continuant à avoir ses statistiques est impressionnante".
Ce côté caméléon, facilité notamment par un QI football plus élevé que la moyenne, s’inscrit surtout dans une révolution en termes de philosophie, résumée par les deux derniers buts du Diable en Ligue des champions.
"Le style est plus direct parce que Jorginho n’est plus là au milieu. Il y a moins de recherche de la possession pour la possession. Sur son premier contre l’Étoile rouge, Mertens a montré qu’il n’avait pas son pareil pour surgir au premier poteau, ce qui a été assez souvent le cas cette saison, notamment parce que le jeu passe plus par les côtés" , poursuit Chatelle.
"Et sur le deuxième marqué après une ouverture d’Hamsik, un tel mouvement n’aurait pas été possible avec Sarri, où le jeu passait par des étapes de transition" , complète Teklak. "C’est une question de système dans ce 4-4-2 utilisé, l’idée directrice est de toucher les deux attaquants le plus vite possible."
Ce qui a le don de valoriser ses qualités. Dans les appels "où il sent bien les coups en étant à la limite du hors-jeu tout en anticipant bien les centres" , relève Chatelle, et à la conclusion parce que, comme le rappelle Teklak, "il aura toujours cette qualité de finition qui lui permet de marquer".
Et qui fait de lui, du haut de ses dix buts en Ligue des champions, le meilleur buteur belge de l’histoire de la compétition. Et le principal danger pour Liverpool.