Carcela, l'atout n°1 du Standard pour faire tomber l'Ajax

Standardman le plus expérimenté sur la scène européenne avec 45 matches (trois buts) dont 20 de Ligue des Champions (cinq avec le Standard en 2009), Mehdi Carcela doit être le meneur technique des Liégeois ce mardi soir à la Johan Cruyff Arena.

"Mehdi va jouer à l’Ajax comme il jouerait un match de préparation", lance celui qui a peaufiné sa formation en U21 avant son lancement chez les pros, José Jeunechamps.

Alors que la tension sera à son paroxysme au moment du coup d’envoi, Mehdi Carcela, lui, devrait être au-dessus de cette tension ambiante. "C’est son avantage, la pression glisse sur lui. C’est encore le cas aujourd’hui et ce, malgré le fait qu’il ait plus de responsabilités suite à ses expériences à l’étranger", poursuit Jeunechamps.

Après sa belle prestation en seconde période au match aller, Mehdi Carcela a adressé sa carte de visite aux Ajacides qui sont donc prévenus. "C’est un bon élément parmi tant d’autres. Mehdi Carcela fait partie de ce genre de joueurs spectaculaires pour lesquels les spectateurs se rendent au stade", a précisé, lundi après-midi, le coach de l’Ajax, Erik ten Hag.

Le mentor de l’AJax réservera certainement un traitement particulier à l’international marocain.

"Même si on met en place des stratégies pour le contrer, comme ce fut notre cas avec le Cercle samedi dernier, Mehdi est capable de faire sauter le verrou à n’importe quel moment", enchaîne l’entraîneur adjoint du Cercle de Bruges. "C’est un décapsuleur mais le fait qu’il monopolise l’attention de plusieurs adversaires libère également de l’espace pour d’autres éléments offensifs comme Mpoku ou encore Djenepo."

On l’aura compris, pour son ancien entraîneur, Mehdi Carcela peut faire la différence ce mardi soir.

"La saison dernière, lorsque tout semblait perdu à Ostende, il n’y a eu que Mehdi pour sortir le Standard de ce marasme. Il aurait pu envoyer son entraîneur sur les roses lorsque, à 2-0 à la mi-temps, il lui a demandé de changer l’issue de la rencontre. Mais il ne l’a pas fait car Mehdi, ce qu’il veut, c’est jouer. Il a l’amour du jeu en lui. C’est pour ça que, ce jour-là, il est monté au jeu avec un grand sourire alors que la situation semblait désespérée."

Après y avoir goûté avec le Standard en 2009 avant Benfica (2015) et l’Olympiakos (2017), Mehdi Carcela a envie de retrouver les poules de la Ligue des Champions.

"C’est pourquoi il sera présent en temps et en heure ce mardi soir. À l’image de tout un club, Mehdi est ambitieux, il veut retrouver ces grandes soirées de Ligue des Champions à Sclessin. S’il y a bien un club belge capable de créer l’exploit, c’est le Standard."

Cet été, Mehdi Carcela a été décrié, voire même vivement critiqué pour son retour tardif de vacances. Certains n’ont même pas hésité à avancer que le Marocain voulait faire pression sur son club pour une question d’argent tandis que d’autres y voyaient une manière de forcer… un départ. "Je n’ai pas cru le quart du tiers de ce qui a été dit ou écrit", assure José Jeunechamps. "Je le connais très bien et Mehdi, c’est un bon gars. Je ne l’imagine pas un instant aller au clash et encore moins avec son club formateur, ou encore procéder à un chantage. Mehdi, ce qu’il veut, c’est jouer, rien de plus !"