"Être là, c’était déjà une victoire"
- Publié le 11-07-2018 à 16h58
PARIS S’il a participé à toute l’aventure, André Cruz n’a pas joué une seule minute en 1998. Un an et demi plus tôt, pourtant, il était capitaine de l’équipe qui avait inauguré le stade de l’Ajax. "Cette saison-là, j’ai été transféré de Naples à Milan où j’ai commencé à ressentir des douleurs au dos", explique-t-il. "Cela n’a fait qu’empirer et, en janvier 1998, j’ai été opéré d’une hernie discale. Tout le monde pensait que le Mondial était terminé pour moi. Comme il faisait froid en Italie, Capello m’a permis de faire ma rééducation au Brésil. C’était aussi l’occasion de passer du temps avec ma maman, qui allait mourir d’un cancer quelques semaines plus tard. Je m’entraînais 6 heures par jour." Et de continuer : "Lorsque je suis rentré à Milan, Capello m’a fait joué 2 matches avec la Primavera, puis deux matches de championnat. C’est alors que Marcio Santos s’est blessé à la cuisse et que Zagallo m’a appelé. Je ne suis même pas repassé par le Brésil, j’ai rejoint le groupe en France."
André Cruz ne regrette pas de ne pas avoir joué : "Après tout cela, être présent, c’était déjà une victoire, d’autant qu’à 29 ans, c’était la dernière possibilité pour moi. J’aurais pu jouer le troisième match de poules contre la Norvège mais je m’étais occasionné une contracture à la cuisse à l’entraînement et Zagallo n’a pas voulu prendre de risque."