Entretien avec Guillaume Gillet: "Je pouvais signer dans 12 clubs belges mais j’ai préféré Lens"
Guillaume Gillet (34 ans) a connu un été compliqué à se préparer seul en cherchant un nouveau club mais l’épilogue est heureux avec sa signature chez les Sang et Marine pour une saison (+ 2 ans en cas de montée)
- Publié le 04-08-2018 à 07h19
Guillaume Gillet (34 ans) a connu un été compliqué à se préparer seul en cherchant un nouveau club mais l’épilogue est heureux avec sa signature chez les Sang et Marine pour une saison (+ 2 ans en cas de montée) Guillaume Gillet sort de l’entraînement matinal à la Gaillette, le QG du RC Lens, quand il nous rappelle. "Et il y a une seconde séance l’après-midi, ça fait du bien de retrouver ces sensations avec un groupe et un vestiaire. Mon dernier entraînement collectif datait du 5 mai avec l’Olympiacos."
Presque trois mois donc. C’est difficile de rester en forme seul quand on a 34 ans ?
"J’étais très motivé au début. Je m’entraînais bien. Puis les jours s’écoulaient et je n’avais toujours rien. Ça devenait long. Heureusement que j’ai un ami préparateur physique. J’ai fait pas mal de séances avec lui. Je suis arrivé en bonne forme pour les tests médicaux à Lens. Mon taux de graisse et mes tests sanguins sont parfaits. À 34 ans, ça fait plaisir."
Quand serez-vous prêt à jouer ?
"J’espère dans 15 jours pour la réception de Troyes. Ce serait top de pouvoir commencer à domicile. Le public est fantastique ici et je me réjouis de découvrir ça depuis la pelouse."
À quand remontent vos premiers contacts avec Lens ?
"Au début du mois de juillet. J’avais rencontré le coach Philippe Montanier et le directeur sportif Eric Roy. J’avais aussi visité les installations. J’ai écouté d’autres propositions par la suite mais il n’y avait rien de très intéressant. Il y a quelques jours, après leur premier match de championnat (NdlR : victoire 0-2 à Orléans), les dirigeants lensois ont repris le contact et j’ai accepté leur offre."
Lens joue en deuxième division depuis 2015. Ce n’est pas un trop gros pas en arrière ?
"Lens joue en Ligue 2 mais c’est un club de Ligue 1. C’est un club avec un grand passé, avec un formidable public et des infrastructures au top. C’est un super-challenge. Tout est réuni ici pour vivre de grandes émotions. Tenter de faire remonter Lens en Ligue 1 est un beau défi."
Sur les réseaux sociaux, les réactions des supporters lensois étaient très bonnes.
"J’ai vu ça aussi. Ça m’a fait plaisir. Ça prouve que j’ai une bonne cote en France après mes passages réussis à Bastia puis à Nantes. Si je mouille le maillot comme je sais le faire, tout est en place pour ça que matche à nouveau. Le staff attend de moi que je guide les nombreux jeunes du club sur le terrain. C’est quelque chose qui me plaît beaucoup."
Lens se situe quasiment sur la frontière belge. De quel côté allez-vous vivre ?
"En France. Pour l’instant, je dors dans le centre d’entraînement de Lens mais, avec mon épouse, on cherche déjà une maison près de Lille. On veut inscrire nos enfants dans une école internationale pour qu’ils continuent leur scolarité en anglais, comme à Athènes."
Quel sentiment gardez-vous de votre saison à l’Olympiacos ?
"Sportivement, ça restera la saison la plus difficile de ma carrière. D’habitude, je jouais tous les matches mais j’étais souvent sur le banc là-bas. Pour des raisons extra-sportives."
Extra-sportives ?
"Oui, c’était vraiment bizarre. Avec les autres Belges du club, on en rigolait même. On se demandait dans quoi on était tombé. On s’est tous dit qu’on avait besoin de retrouver du plaisir footballistique ailleurs après cette expérience. À part Björn (Engels) pour le moment, tous les Belges sont partis."
On imaginait que vous reviendrez en Belgique après cette expérience, notamment parce que beaucoup de clubs de Pro League avaient besoin de Belges pour respecter le règlement.
"J’aurais pu signer en Belgique. L’Antwerp, Charleroi, le Cercle, Eupen via mes bons contacts avec Claude (Makelélé)… Je pouvais signer dans 12 clubs belges mais j’ai préféré le défi lensois."
Pourquoi ?
"Déjà financièrement. Aucun club belge ne m’a offert ce que Lens m’a proposé. Même si c’est en Ligue 2, le challenge sportif m’intéresse plus aussi. Je préfère ça à un club belge du milieu de tableau qui espère accrocher les playoffs 1. Mes années à Anderlecht ne m’ont pas donné l’envie de rejouer dans un autre club belge. Niveau standing et infrastructures, je sais que je ne retrouverai pas aussi bien que le Sporting dans un autre club de Belgique."
Finirez-vous quand même votre carrière au FC Liège ?
"Bien sûr ! À Lens, j’ai signé un contrat d’un an qui sera automatiquement prolongé de deux saisons si on monte et que je joue un certain nombre de matches. Mais ma carrière, je la finirai à Liège, comme je l’ai toujours dit."