En Uruguay, seule équipe aux filets inviolés, la parole est à la défense
- Publié le 29-06-2018 à 13h11
Gimenez et Godin forment la seule charnière centrale imperméable de cette Coupe du Monde. Si on parle d’un duo uruguayen, vous penserez à celui des attaquants, formé par Luis Suarez et d’Edinson Cavani. Pourtant, du côté de la Celeste, le duo de ce début de tournoi c’est la paire défensive composée de Diego Godin et de José Gimenez.
Les deux hommes sont un peu les Chiellini et Bonucci des temps modernes. Complémentaires, ils le sont car si Godin apporte toute son expérience du haut de ses 32 ans, Gimenez est lui très costaud et comble avec sa vitesse les espaces laissés par ses latéraux. Et lorsqu’il faut sortir l’équipe d’un très mauvais pas, comme contre l’Égypte, Gimenez est là pour planter un but salvateur.
La grande particularité de ce duo, c’est aussi de se côtoyer toute l’année. Ils forment en effet la charnière centrale de l’Atletico Madrid de Diego Simeone et tout le monde le sait : l’entraîneur argentin sait comment apprendre à ses joueurs à défendre. Du coup, l’Uruguay en profite, car non seulement ils ne prennent pas beaucoup de buts, mais ils savent aussi concéder très peu d’occasions. Sans parler du gain de temps, art dans lequel ils sont devenus les maîtres lorsque l’équipe mène au score.
On le sait , pour aller loin dans cette Coupe du Monde, il faudra une défense solide et les Uruguayens en ont une qui ferait pâlir beaucoup de prétendants au titre. La France a une paire défensive inexpérimentée, les Brésiliens ont des soucis de complémentarité, sans parler de l’Argentine qui se cherche pratiquement un quatre défensif.
Oscar Tabarez pourra, lui, toujours compter sur son duo d’enfer, qui est en plus aidé par un milieu de terrain qui ratisse déjà large grâce à Lucas Torreira qui est un vrai numéro 6 à l’ancienne.
Mettre un but à Muslera, bien caché derrière Godin et Gimenez, relève donc du miracle. Cristiano Ronaldo est prévenu, il sait qu’il sera bien accueilli et cette année il avait déjà réussi à tromper la défense uruguayenne. C’était avec le Real en Liga. Mais la Coupe du Monde, c’est une autre musique.
Godin n'est pas Ramos, mais il cartonne
Diego Godin n’est pas un enfant de choeur. Durant sa carrière, et ses 466 matches disputés sous le maillot de la Celeste, de Villarreal et de l’Atlético Madrid, il a tout de même reçu 108 cartons jaunes et 4 cartons rouges. C’est une belle moyenne qui démontre toute la ténacité du bonhomme mais aussi sa rigueur et sa faculté à pouvoir arrêter, quoi qu’il arrive, l’attaque adverse.
Certes, notre ami uruguayen est bien loin derrière Sergio Ramos et ses 166 cartons jaunes, record toutes catégories, mais il sait tout de même se faire respecter.
Décisif dans le rectangle adverse, il peut aussi l’être. La preuve avec 28 buts marqués pour les Colchoneros, dont un super important en mai 2014 : le but égalisateur au Camp Nou qui offrait à l’époque le titre de champion à son équipe, et donc aussi à Thibaut Courtois.
Il n’y a pas à dire, Diego Godin est un homme de rectangle et le Portugal devra aussi garder un œil sur lui.