Philippe Saint-Jean abant Mouscron-Tubize: "Je voulais faire ma carrière dans le même club"
Philippe Saint-Jean a connu de grands moments, tant à Tubize qu’à Mouscron.
- Publié le 20-09-2017 à 12h07
- Mis à jour le 20-09-2017 à 12h10
Philippe Saint-Jean a connu de grands moments, tant à Tubize qu’à Mouscron.
Lorsque Mouscron et Tubize s’affrontent, on pense inévitablement à Philippe Saint-Jean, qui a partagé sa carrière entre les deux clubs. Ce soir, il sera un spectateur attentif de leur affrontement.
Que représente un duel entre Mouscron et Tubize à vos yeux ?
"Un match entre Mouscron et Tubize, ça représente beaucoup de choses pour moi puisque hormis l’équipe nationale, j’ai passé pratiquement tout mon temps dans ces deux clubs : dix ans à Tubize et dix ans à Mouscron, où on a bâti une école des jeunes et une équipe première. Du coup, c’est un match très intéressant en ce qui me concerne."
Quand on évoque Mouscron, vous pensez à quoi ?
"Detremmerie et le fait qu’il soit venu me débaucher du Brabant pour créer une école de formation dont sont sortis beaucoup de joueurs et d’athlètes, comme la nageuse Fanny Lecluyse. C’était beaucoup de travail mais ce fut quelque chose de magnifique, un projet collectif dans lequel il a juste manqué de la stabilité, comme en témoignent mes trois passages en dix ans."
Et quand on parle de Tubize ?
"À Tubize, j’ai été un peu moins impliqué sur le projet jeunes puisque lorsque je suis arrivé, il y avait déjà une école qui tournait bien. Mais ce que je retiendrai, c’est la montée de D3 en D1, avec nos propres joueurs. Malheureusement, je n’ai pas pu aller en D1 car ils laissaient partir mes joueurs. Il y a eu des regrets, qui se sont estompés au fil du temps. La preuve, j’ai retravaillé pour Tubize par la suite."
Justement, vous êtes passé à plusieurs reprises de l’un à l’autre durant votre carrière.
"Mon ambition, c’était de passer toute ma carrière dans un seul et même club. Je me serais d’ailleurs bien vu rester 40 ans à Braine, le club de mes débuts. Je n’ai jamais eu l’ambition d’entraîner au plus haut niveau mais bien de monter un projet sur le long terme, comme je l’ai fait des deux côtés. Mais pour ça, il faut un minimum de dix ans et je n’ai pas eu l’occasion d’y parvenir."
C’est un regret ?
"Je suis surtout déçu de voir qu’à Tubize, alors que nous avions des talents, ils n’ont plus progressé depuis que nous sommes partis. Aujourd’hui, ils attendent que les talents éclosent par eux-mêmes, mais ça, ce n’est pas possible. Il faut leur donner à manger."
"Il y a de la qualité à Tubize"
La question que l’on se pose avant le match de ce mercredi, c’est de savoir si Tubize peut créer la surprise et sortir Mouscron... "Si les joueurs de Mouscron prennent le match de haut, en se disant qu’ils affrontent une équipe pratiquement dernière en D1B, il y a une possibilité pour voir Tubize l’emporter. Par contre, si Mouscron prend ce match avec sérieux, ce sera très compliqué pour Tubize."
Même si Tubize dispose de certaines armes pour embêter les Mouscronnois. "Il y a de la qualité à Tubize, notamment avec Defourny dans les buts qui voudra faire quelque chose face à ses anciens équipiers. L’axe de la défense avec Laurent et Nirisarike est solide, Ba apporte de la stabilité au milieu et Stevance est présent devant pour tenter de faire la différence. J’ai aussi bien aimé Hwang en milieu de terrain. Par rapport aux Coréens précédents, il a le physique pour jouer en D1B."
Mais en face, il y a de la qualité et de la confiance, dans une équipe qui réalise un début de championnat plutôt inattendu en D1A. "Je suis surpris par leur début de saison même si l’équipe a été construite de façon intelligente. Tout s’est bien mis en place, il y a de l’enthousiasme et aujourd’hui, Mouscron a ce qu’il faut pour réaliser quelque chose de bien."
Mais ce mercredi, c’est un match de Coupe de Belgique au programme. Un duel entre Mouscronnois et Tubiziens que Philippe Saint-Jean a déjà vécu par le passé dans cette même compétition. "Avec Mouscron, on a éliminé Tubize alors que nous étions en promotion et eux en D2."