Malines favori, le Beerschot en embuscade, quid de l'Union et Tubize ? Voici toutes les clés de cette saison de D1B
- Publié le 02-08-2018 à 15h38
Le KV, grand favori pour une montée dont rêvent également OHL et le Beerschot. Le championnat de D1B reprend ses droits avec un duel entre Lommel et l’Union en ouverture de la première journée. Et une fois de plus, la Proximus League s’annonce passionnante et spectaculaire. La formule à huit équipes est toujours de mise et trois équipes devraient se disputer la montée en D1A. Relégué, Malines a mis les moyens pour remonter au plus vite mais le Beerschot et OHL ont également les reins assez solides pour partager la même ambition. Les cinq autres formations auront pour mission d’éviter ces fameux playoffs 3, vecteurs de tant de stress. Petit tour d’horizon des forces en présence, en compagnie de Marc Grosjean, l’ancien entraîneur de l’Union.
Malines, le grand favori
Relégué en D1B, Malines a mis de sérieux moyens en œuvre pour bâtir une équipe capable de jouer pour la montée. Les arrivées de De Camargo, Kaya et Berrier en disent long sur les ambitions du KV. "Incontestablement, le KV Malines s’érige en grand favori de la série. Ils descendent de D1A et pourront compter sur le soutien massif de leur public qui n’est pas à négliger. À côté de cela, leur recrutement traduit parfaitement leurs ambitions. Quand vous allez chercher un joueur comme Kaya et qu’on lit qu’il gagnera plus en D1B qu’en D1A, ça veut tout dire. Malines doit remonter tout de suite et les dirigeants ont les moyens pour y parvenir. Pour moi, Malines est encore plus favori que l’Antwerp ne l’a été il y a deux ans."
Le Beerschot et OHL veulent aussi la D1A
Si Malines est le grand favori, la lutte pour le titre sera tout de même disputée. Le Beerschot et OHL ont également mis les moyens et ne cachent pas leurs ambitions. "OHL a peut-être eu une politique de recrutement plus calme mais ils ont renforcé un groupe déjà bourré de qualités, avec un entraîneur qui a su s’intégrer dans notre championnat. OHL sera un outsider de haut niveau, comme le sera le Beerschot qui n’a pas lésiné sur les moyens. Le départ de Marc Brys est surprenant mais Stijn Vreven arrive avec une certaine expérience. Tout comme Malines, le Beerschot pourra compter sur le soutien d’un fervent public, ce qui devrait nous offrir une belle lutte à trois pour le titre."
Westerlo en surprise ?
La relégation en D1B digérée, Westerlo aura pour objectif d’éviter les playoffs 3. "On ne parle pas beaucoup de Westerlo mais je les sens capables d’accrocher cette fameuse 4e place. Une équipe qui affirme moins ses ambitions mais qui cache peut-être mieux son jeu."
Lommel condamné à faire l’ascenseur ?
Lommel retrouve la D1B, un an après l’avoir quittée. "La D1B qu’ils ont quittée il y a un an n’est plus la même aujourd’hui. Les moyens ont encore augmenté et je ne les sens pas suffisamment armés pour lutter."
Roulers, l’Union et Tubize en question
"Ces trois équipes sont de véritables inconnues pour moi. Difficile de dire ce dont elles seront capables. Ce ne sont pas les discours euphoriques des personnes qui y sont en place qui peuvent laisser penser que ce sera suffisant pour être aussi bons qu’ils ne le pensent."
Tout le monde veut éviter les playdowns
Dans ce championnat à huit équipes, la D1B met toutes les équipes sous pression. Notamment pour celles qui termineront aux quatre dernières places et devront passer par les playdowns pour éviter la bascule dans le football amateurs. "Ne peuvent en parler que ceux qui y ont eu la malchance de devoir y prendre part", évoque Marc Grosjean, qui a disputé ces fameux playdowns avec l’Union il y a quelques semaines à peine. "C’est tellement atypique, spécifique et différent de ce qu’on peut imaginer, qu’on ne s’en rend compte qu’une fois qu’on est dedans. C’est un championnat où ce sont les plus sereins et ceux qui sont les plus aptes à gérer cette dynamique négative rôdant dans tous les stades, qui s’en sortent. Dans cette Proximus League, c’est un mini-championnat qu’il faut absolument éviter dans la mesure où personne ne prend plaisir à disputer ces rencontres où le stress est omniprésent."
De plus en plus de stars en D1B
Au fil des années, la D1B se professionnalise et les moyens financiers engagés par les candidats à la montée en D1A augmentent sans cesse. Du coup, le niveau augmente, avec les arrivées d’anciens pensionnaires de l’élite, comme Igor De Camargo ou Onur Kaya, pour ne citer qu’eux. "Si on en arrive à ça, ça veut simplement dire que les moyens le permettent. Certains le font avec des fonds propres comme Malines, d’autres via des investisseurs étrangers, et du coup, certains clubs de D1B se sont professionnalisés, au point de mieux vivre que certains pensionnaires de D1A." Mais il y a aussi un revers à cette médaille. "Ce qui me dérange un peu, c’est cet apport massif de joueurs étrangers de 2e ou 3e zone, alors qu’on a autant, voire plus de qualité chez nous. Du coup, c’est le niveau de la D1 amateurs qui augmente puisque ces joueurs barrés en D1B doivent trouver d’autres clubs."
Record d’abonnés pour Malines
Alors que les supporters ont parfois la mauvaise habitude de déserter les travées de leur club favori lorsque les résultats sont moins bons, du côté du KV Malines, la relégation en D1B n’a eu absolument aucun effet néfaste chez les supporters, que du contraire. En effet, ce mardi, le club s’est félicité d’avoir passé le cap des 10.000 abonnements vendus pour la saison qui débute ce week-end. Un chiffre d’autant plus symbolique qu’il s’agit d’un nouveau record pour le club malinois, puisque la précédente référence de 9.800 abonnés établie la saison dernière, est d’ores et déjà battue. Si les supporters malinois devront attendre la venue de Lommel le 17 août prochain pour vibrer dans leur stade, nul doute que ce soutien sera un atout de plus dans la manche de Malinois qui ne comptent absolument pas faire de vieux os en D1B.