Garlito: l’enfant de Tubize devenu exemple
Shean Garlito a gravi les échelons pour devenir un leader de l’AFC.
- Publié le 12-12-2018 à 14h22
- Mis à jour le 12-12-2018 à 14h27
Shean Garlito a gravi les échelons pour devenir un leader de l’AFC. Alors qu’il n’affiche que 24 ans au compteur, Shean Garlito fait figure d’ancien dans le groupe actuel de l’AFC Tubize. Pas uniquement parce qu’il y a beaucoup de jeunes dans l’effectif mais aussi parce qu’il est le dernier rescapé de l’ère précoréenne. Un joueur qui a grandi au fil des années pour aujourd’hui s’affirmer comme un leader de l’équipe, auteur d’une première moitié de saison plus que satisfaisante à titre personnel.
"Hormis mon petit coup d’arrêt d’un mois à cause de ma blessure à la cheville, j’estime livrer de bons matchs depuis le début de la saison. Je suis sur une bonne dynamique depuis quelques semaines et la confiance du coach me permet de jouer plus libéré, à l’image de toute l’équipe. Je sais aussi que je dois conserver cet état d’esprit, continuer à faire le maximum et jouer comme je sais le faire", explique-t-il.
Considéré comme un espoir du club pendant plusieurs années, Garlito change petit à petit de statut. Alors qu’on lui demandait de s’imposer, de devenir un titulaire à part entière la saison dernière, le milieu de terrain est aujourd’hui devenu un pion essentiel du dispositif de Christian Bracconi. C’était d’ailleurs une volonté du coach corse de l’AFC. "Ça fait désormais six ans que je fais partie du noyau professionnel de l’AFC Tubize. Cet été, le coach m’a fait comprendre que je devais passer un cap, que je devais devenir plus important pour l’équipe. Par mon ancienneté et mon expérience j’ai donc pris mes responsabilités, que ce soit sur le terrain comme en dehors. Et puis au vu de la place que j’occupe sur le terrain, je me dois d’être l’un des leaders de cette équipe. En évoluant comme milieu de terrain, il est important que je dirige l’équipe, que je fasse partie de ces 2-3 leaders sur le terrain."
La transition entre espoir et leader, Shean Garlito l’a bien vécue. "Je le faisais un peu par le passé mais le coach a insisté pour que je devienne un véritable leader. Il a insisté sur ce point, pour que je prenne mes responsabilités et que je me comporte comme un leader doit le faire sur le terrain. J’étais peut-être un peu plus timide avant mais aujourd’hui, je me suis affirmé dans ce nouveau rôle. Je n’ai pas de problème à dire les choses quand c’est nécessaire puisque je me sens bien dans le groupe."
Un groupe qu’il pourrait un jour quitter, pour prendre son envol. "Moi et le club, nous savons que je devrai un jour passer un cap. Et le club me soutient dans mon évolution, il m’aide à progresser pour que je puisse jouer le plus haut possible. Mais je ne me pose pas de questions par rapport à tout ça. Si ça doit venir, ça viendra naturellement. En attendant, je me sens bien à Tubize où j’ai prolongé mon contrat d’un an en début de saison."
“Ma mère ne voulait pas que je joue au foot”
Ses premiers pas sur un terrain de football, ce n’est qu’à l’âge de treize ans que Garlito les a effectués. “Ma mère ne voulait pas que je joue au foot. Jusqu’au jour où mon beau-père a insisté. Je me suis alors inscrit à Eizeringen, un petit club de P2.”
Et puis tout s’est rapidement accéléré. “Deux ans plus tard, je participais à une journée de détection à Tubize pour intégrer le noyau U16 la saison suivante. Je suis resté un an en U16 avant d’aller en réserve pendant une saison et de rejoindre le noyau pro la saison suivante. J’ai aussi connu l’équipe nationale en U16. Au final, on a fait le bon choix en me mettant au foot”, sourit Garlito.
“Je me souviens de chaque but”
Ses débuts en équipe première, c’était en novembre 2012, lors d’un match entre Ostende et Tubize. “Je suis monté au jeu à la 70e. J’étais très stressé car il s’agissait de mes premiers pas en tant que professionnel. Mais j’étais aussi très heureux de franchir ce cap, de commencer ma carrière.”
Depuis, il y a eu quelques bons souvenirs. Dont un en particulier. “Quelques semaines après mes débuts, j’ai inscrit mon premier but chez les pros. C’était face à l’Antwerp. Si je m’en souviens ? Bien sûr, comme tous les autres buts puisque je ne suis pas habitué à en inscrire beaucoup(rires).”
Mais il y a aussi eu une énorme déception. “La descente vécue sur le terrain la saison dernière a été le moment le plus difficile. C’est pour ne plus revivre un tel sentiment qu’on se bat chaque semaine.”
L’avis de son coach: “Il ne déçoit jamais”
Cette saison, Christian Bracconi a fait de Garlito l’un de ses moteurs. “C’est un joueur qui ne vous déçoit jamais. Il fait partie des joueurs auxquels je demande beaucoup. Après, il est déjà un leader de par sa générosité et son engagement. Mais cette saison, je lui ai demandé de participer plus au jeu offensif, de tirer davantage au but. Dans son rôle défensif, je lui ai demandé de commettre moins de fautes, de moins s’engager mais bien de contenir son adversaire.”
Sans toutefois l’empêcher de jouer son jeu. “Je lui laisse beaucoup de libertés au niveau des courses. C’est un joueur qui aime se dépenser sur le terrain et il ne faut surtout pas le brider. J’essaie d’équilibrer au mieux son potentiel pour qu’il en tire le meilleur. Pour moi, avec une année supplémentaire, il fera partie des meilleurs joueurs du groupe. C’est aussi un enfant du club, un exemple qui doit être une source d’inspiration pour tous les gamins du club.”