Edito: l’Antwerp reste en D2 ? La faute des dirigeants
“Comment perdre un titre en trois mois” : un livre écrit par les dirigeants de l’Antwerp bientôt en vente dans toutes les bonnes libraires de la métropole. Un édito de Christophe Franken.
- Publié le 02-05-2016 à 13h15
“Comment perdre un titre en trois mois” : un livre écrit par les dirigeants de l’Antwerp bientôt en vente dans toutes les bonnes libraires de la métropole.
Sauf si l’Union belge ne donne pas la licence au White Star puis qu’un tribunal décide qu’Eupen ne jouait pas dans des couleurs réglementaires ou qu’il y fait trop froid en hiver pour évoluer en Pro League, le Royal Antwerp FC vivra une saison de plus en deuxième division, la treizième de suite.
Comment le matricule 1 et dernier finaliste belge d’une Coupe d’Europe (1993) en est arrivé là alors que, cette fois, il disposait du plus gros budget et du meilleur noyau ? On peut répondre à cette question par un seul mot : mercato. Précisément, le mercato d’hiver.
Début février, date la fermeture du marché, l’Antwerp était en tête de la D2 avec cinq points d’avance sur son dauphin, Tubize, et six sur le White Star. Tout cela avec un match en moins. Bref, la voie royale avant les douze dernières rencontres. Tout allait parfaitement bien mais les dirigeants avaient peur quand même. L’attaque ne marquait pas suffisamment pour un futur champion. Il fallait du renfort.
Dans les derniers jours du mercato d’hiver, Jens Naessens, Cédric Fauré et Mathieu Cornet ont donc débarqué. Trois attaquants qui avaient connu l’élite et qui devaient permettre au Great Old d’assurer le titre très tôt.
C’est tout le contraire qui s’est passé. Le vestiaire anversois, où une certaine concurrence régnait déjà, a eu du mal à accepter ces trois recrues. C’était pris comme un manque de confiance des dirigeants envers le noyau déjà en place. Bref, l’ambiance s’est détériorée. Résultat : un bilan désastreux de 14 sur 33 depuis la fin du mercato de janvier, laissant le White Star et Eupen passer devant.
Une catastrophe pour l’Antwerp qui avait beaucoup investi pour retrouver l’élite la saison prochaine, une post-réforme des séries inférieures. Il faudra retrouver de l’argent frais pour maintenir un train de vie suffisant et tenir tête à trois clubs qui seront très ambitieux en 2016-2017 : OH Louvain, l’AS Eupen et le Cercle de Bruges. À quatre pour une petite place de montant…
On souhaite rapidement revoir le plus vieux club du Royaume parmi l’élite. Pour son histoire, son ambiance et ses (vrais) supporters. On espère surtout qu’il se remettra de cet énorme coup sur la tête et que les dirigeants mettront la main dans le portefeuille pour rattraper le coup. Ils doivent bien ça aux fidèles qui connaissent la deuxième division comme leur poche…