Un psychologue du sport émet des hypothèses pour solutionner le problème du Standard: "Se sentir dos au mur pour performer"
David Gibas, psychologue du sport, a déjà travaillé pour le Standard auparavant
- Publié le 03-11-2018 à 10h11
- Mis à jour le 03-11-2018 à 10h18
David Gibas, psychologue du sport, a déjà travaillé pour le Standard auparavant. "Nous travaillons avec le psychologue pour essayer de trouver une solution."
Michel Preud’homme n’est pas homme à travailler seul avec son groupe. Entouré de son staff, il peut aussi compter sur un coach mental : Rudy Heylen. Ce dernier a donc été mis à rude épreuve ces dernières semaines, le Standard ayant toutes les peines du monde pour battre les petits du championnat.
David Gibas, psychologue du sport, ayant déjà travaillé pour le club liégeois, nous explique la particularité et le rôle d’un coach mental dans un staff : "Nous avons une position de privilégié, car nous avons des conversations plus neutres que les entraîneurs. Nous sommes à la disposition des joueurs, mais aussi du coach et du club. Nous sommes là pour essayer de trouver un lien entre toutes les parties, et essayer de mettre le doigt sur des choses qui ne sautent pas aux yeux. Si nous mettons le doigt sur un problème, c’est à nous de trouver une solution pour faire avancer le groupe. En parler à l’entraîneur ? Non, ça romprait le lien de confiance que nous avons avec les joueurs."
Dans le cas précis du Standard, MPH a peur d’une chose : que ses joueurs ne développent un complexe de supériorité.
Pour David Gibas, si le terme est un peu bateau, il n’en est pas moins problématique et il émet d’autres hypothèses et tente de trouver une solution : "Est-ce que ces défaites sont vraiment dues à un sentiment de supériorité ? Peut-être que le groupe a besoin de se sentir dos au mur pour performer. Il faut en tout cas faire attention à une chose : fédérer le groupe vers le même objectif ; Tout le monde doit connaître et se retrouver dans l’objectif à atteindre, et ensuite prendre ses responsabilités. Tout le monde doit prendre conscience de ce qu’il faut faire pour atteindre ce fameux objectif. Maintenant, nous ne voyons que des symptômes qui ne sont peut-être pas révélateurs du vrai problème."
Preud’homme et son staff ont donc du pain sur la planche pour les prochaines rencontres. Le prochain petit match à disputer ? Le 24 novembre, à Sclessin, contre… Eupen.