Teklak revient sur le Clasico: "À Bruges, Michel Preud’homme ne communiquait pas de la sorte"
Alex Teklak revient sur les déclarations d’après Clasico du coach du Standard.
- Publié le 25-09-2018 à 07h09
- Mis à jour le 25-09-2018 à 10h05
Alex Teklak revient sur les déclarations d’après Clasico du coach du Standard. Après la défaite, enregistrée dans les derniers instants, à Anderlecht, Michel Preud’homme a énuméré plusieurs problèmes qui pourraient expliquer ce nouveau revers des Rouches.
"Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, on joue bien en première période en sortant bien ballon au pied. C’était aussi le cas en début de seconde mais, en fin de match, on n’avait plus cette fraîcheur pour leur faire mal. Le physique nous empêche d’aller au bout de nos actions en fin de match. J’insiste auprès de l’équipe pour qu’on tienne notre niveau pendant 90 minutes et on n’y arrive pas encore, cela prend du temps."
Pour le mentor des Rouches, le laxisme présent à Sclessin la saison dernière en matière de préparation physique semble toujours se payer aujourd’hui.
"Je veux bien croire le staff liégeois, qui dispose quand même de données GPS pour prouver ce qu’ils avancent", lance Alex Teklak. "La débauche d’efforts physiques dépend aussi du modèle de jeu prôné par son coach. Celui de Sa Pinto est différent de celui de Preud’homme. Peut-être que, pour Sa Pinto, c’était suffisant. Aujourd’hui, Michel demande à ses joueurs qu’ils pressent davantage qu’avant et cela implique inévitablement une débauche d’énergie plus importante. Mais l’impression que le Standard donnait en PO1 n’était pas celle d’une équipe à la rammasse physiquement. Il ne faut pas aussi imputer à Sa Pinto le fait que certains joueurs soient arrivés plus tard dans la préparation comme Lestienne ou Orlando Sa."
Michel Preud’homme a également évoqué la profondeur de son groupe. "On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. On a un noyau à disposition qu’on a retrouvé dans une certaine situation. On essaie de faire notre maximum et de s’améliorer à tous points de vue."
Des déclarations qui étonnent notre consultant. "Je n’ai pas compris sa communication", assure Alex Teklak. "Michel est un coach que j’apprécie, c’est quelqu’un de respectable mais je n’ai pas saisi le sens de sa déclaration. Cela fait déjà suite à son départ prématuré du terrain suite au 2-1 d’Anderlecht (NdlR : Preud’homme précisera par la suite qu’il s’est rendu aux toilettes), ce qu’il n’aurait pas dû faire. Ensuite, en parlant de la sorte, il ne va pas forcément perdre la confiance de ses joueurs, mais ces derniers pourraient bien voir leur confiance en eux diminuer. Michel a de l’aura et du charisme. Les joueurs vont le craindre, il ne va pas perdre le contrôle, mais les joueurs vont perdre de l’estime d’eux-mêmes."
À plusieurs reprises cette saison, Michel Preud’homme a stigmatisé les manquements de ses joueurs. "C’était le cas, à juste titre, après la défaite à Eupen. Mais, dimanche, à Anderlecht, je trouve qu’il a noirci le tableau. La différence entre le nul et la défaite tient tellement à peu de choses et si c’est un partage à la fin, le discours est totalement différent. Le résultat ne change pas fondamentalement ce qu’on peut penser des deux équipes. D’un côté, tout n’est pas rose et, de l’autre, ce n’est pas la catastrophe intégrale. Il y avait quand même matière à positiver après ce Clasico. Enfin, je constate que le Michel Preud’homme de Bruges n’aurait jamais affiché ses joueurs de la sorte, il les protégeait davantage."