Standard: les enseignements de la défaite au Parc Astrid
- Publié le 24-09-2018 à 15h20
Le Standard s'est incliné sur la pelouse du Parc Astrid, et de cette rencontre ressort quelques points de travail pour Michel Preud'homme et son staff. Il y a aussi du positif pour les Liégeois.
Le positif
Uche Agbo, prêt à reprendre sa place: relégué sur le banc depuis le 11 août dernier et la rencontre face au Cercle Bruges, le Nigérian n'avait eu droit qu'à des miettes: 13 minutes sur la pelouse du FC Séville. Titularisé en sentinelle au Parc Astrid, il a joué son rôle à la perfection pendant près de 70 minutes. En couverture derrière ses médians, mais aussi dans le dos de Cavanda et de Pocognoli: il était partout et a coupé les allants offensifs des Anderlechtois. Dans les dernières minutes, il a reculé comme son équipe mais il était surtout en manque de rythme et a craqué un peu physiquement.
Moussa Djenepo, la confirmation de la révélation: le Malien avait réussi une très bonne préparation, et il avait même été mis à l'honneur par Preud'homme lors du stage estival: "C'est un jeune qui a envie d'apprendre, nous allons pouvoir faire quelque chose avec lui". Un début de saison dans la peau d'un titulaire, un léger creux et cette semaine deux buts...qui ne rapportent rien, malheureusement pour le jeune joueur. À Anderlecht, il a été l'homme le plus dangereux dans les moments forts du Standard, et a assuré dans ses tâches défensives, défendant sur Saelemackers.
Maxime Lestienne, des débuts encourageants: arrivé pour remplacer Edmilson Jr, l'ailier a d'abord dû travailler physiquement pour satisfaire aux exigences de son staff, avant de devoir se remettre d'une blessure musculaire. Quelques minutes de temps de jeu contre Charleroi, une mi-temps avec les U21 et l'ancien Brugeois a été catapulté titulaire pour le Clasico. Il a apporté sa vitesse, sa volonté et le jeu en profondeur qui manque parfois au Standard. Il est cependant encore en manque de rythme et a craqué physiquement à l'heure de jeu. Il y a cependant de bonnes bases à exploiter et il sera important pour les Rouches durant le reste de la saison.
Le négatif
Le bilan comptable: on a beau analyser toutes les rencontres du monde, en football une chose compte: les résultats. À la suite de cette défaite, le Standard a un bilan de 12 points sur 24, soit la moitié des points mis en jeu. Il y a un an, Sa Pinto était sur la sellette avec un bilan de 9 sur 24. Si ce n'est pas encore la crise sur les bords de Meuse, les chiffres commencent tout doucement à inquiéter.
Les fins de rencontres: depuis plusieurs semaines, les Liégeois ne sont plus vraiment les rois du dernier quart d'heure. Tout a commencé à Eupen, où ils ont craqué dans les dernières minutes au Kehrweg, laissant la victoire aux Pandas. Contre Charleroi, les Zèbres ont eu leurs plus belles occasions dans les ultimes minutes sans que cela ne porte à conséquence. Par contre, Anderlecht a bien profité du laxisme des Rouches pour retourner la situation d'un Clasico mal embarqué. Manque de concentration? Problème physique? Preud'homme a encore du travail pour garder tout le monde alerte pendant 95 minutes.
Les buts sur coups de pied arrêtés: combien de fois a-t-on déjà entendu que "les phases arrêtées étaient importantes dans le football moderne"? À l'ombre de Saint-Guidon, Pocognoli &Co ont tout simplement laissé filer le match sur deux corners. Sur le premier, Santini a tout le temps de contrôler avant d'ajuster Ochoa. Sur le second Renaud Emond laisse purement et simplement filer Sanneh. Pour le capitaine des Principautaires, c'est rageant mais pas insurmontable: "C'est stupide de ne pas tenir son homme sur une phase arrêtée. Cela nous a fait mal mais c'est ce qu'il y a de plus simple à travailler".