Pourquoi ce n'est pas le moment de se relâcher au Standard
Le Standard ne peut plus être champion mais doit encore prendre un point.
- Publié le 14-05-2018 à 13h08
- Mis à jour le 14-05-2018 à 13h09
Le Standard ne peut plus être champion mais doit encore prendre un point. Depuis le début des playoffs, les Liégeois prenaient un malin plaisir à répéter qu’ils n’avaient aucune pression dans ce mini-championnat et qu’ils avaient atteint leur objectif en décrochant un ticket européen via la Coupe de Belgique. Pourtant, il suffisait de voir leur déception au coup de sifflet final pour comprendre que l’idée de décrocher la première place lors de la dernière journée de compétition avait fait son petit bonhomme de chemin au sein du vestiaire. Des joueurs accroupis, couchés sur la pelouse ou debout, sans émotion : cela trahit invariablement une ambition revue à la hausse.
Il est difficile de blâmer les Principautaires car leurs prestations durant ces playoffs resteront assurément dans les esprits durant de longues années. Il suffisait de voir la passion des supporters, qui ont signé leur record d’affluence de la saison (27.602), et surtout mis une ambiance des grandes soirées, comme à la grande époque, comme disent les plus âgés. Et au bout de trente minutes, tout le monde, dans les tribunes, pensait que ce Standard allait créer l’exploit de remonter tout le monde et marquer l’histoire tant Bruges était noyé par les vagues offensives menées, comme d’habitude, par Mehdi Carcela et Edmilson Junior.
Mais ce Standard était fatigué, certainement marqué par les efforts fournis, trois jours plus tôt, au stade Constant Vanden Stock. "Oui, ils étaient fatigués, mais je suis très fier d’eux car ils n’ont jamais cessé d’y croire", a d’ailleurs reconnu Ricardo Sa Pinto.
Ce lundi matin, le vestiaire ressentira certainement un petit effet secondaire, comme une petite décompression, mais les joueurs ne doivent assurément pas relâcher. Car ils n’auront besoin de prendre qu’un petit point, dimanche, sur la pelouse de Charleroi pour assurer la deuxième place du classement général, et donc une qualification pour le troisième tour préliminaire de la prochaine Ligue des Champions. Ce serait, tout de même, incroyable pour une formation qui a passé plus de la moitié de la saison au bord de la crise. "J’ai déjà félicité la direction, l’entraîneur et le capitaine brugeois. Même si, à mes yeux, le résultat correct si la faute de l’arbitre est avérée, le Club a été l’équipe la plus régulière de ce championnat. Nous, nous avons pris match après match, avec le seul objectif de prendre les trois points. Et cela nous a permis de rêver. Mes joueurs ont été fantastiques et nous pouvons avoir la fierté d’être le champion des playoffs", a terminé le technicien portugais.
Les Liégeois auraient raison de… râler
Un commentaire signé Kevin Sauvage. Après le match, en bon capitaine, Sébastien Pocognoli a refusé de s’épancher sur la faute de main qui amène le but égalisateur de Vossen. Pourtant, s’il y a bien une fois cette saison où les Rouches auraient eu raison de pester, c’était ce dimanche. Dans une rencontre d’une telle importance, avec des enjeux si importants que la Ligue des Champions et l’énorme manne financière qui l’accompagne, l’arbitrage et le VAR se devaient d’être à la hauteur. Sur cette phase de jeu, cela n’a clairement pas été le cas. Le VAR n’est pas à discuter. L’arbitre vidéo a rempli son rôle en avertissant Monsieur Van Driessche que la phase était litigieuse. On s’en remettait ensuite à l’appréciation des images de l’arbitre de la rencontre. Ce dernier qualifiait donc la main d’involontaire, c’est d’ailleurs ce qu’il précisera aux Rouches qui lui demandaient des explications. Le règlement dit clairement que c’est la main qui doit aller au ballon et non l’inverse. L’arbitre de la rencontre a donc jugé que Vormer n’a pas effectué de geste vers le cuir. Mais en tacklant, de la sorte, avec le bras décollé de son corps, Vormer effectue inévitablement vers le ballon. Il aurait été intéressant de voir quelle aurait été la décision si un défenseur s’était rendu coupable de cette faute de main.