Oui, l’exploit est possible pour les Rouches !
Inconstant durant 45 minutes, le Standard a retrouvé ses valeurs après le repos pour arracher le partage
- Publié le 08-08-2018 à 09h41
- Mis à jour le 08-08-2018 à 09h51
Inconstant durant 45 minutes, le Standard a retrouvé ses valeurs après le repos pour arracher le partage Pour espérer avoir une chance face à l’ogre ajacide, le Standard ne devait pas être parfait mais plus que parfait. Les hommes de Michel Preud’homme le savaient; la moindre demi-erreur allait se payer cash.
De retour dans le onze de base, Mehdi Carcela allumait la première mèche dès la troisième minute et c’est tout Sclessin qui, comme à la belle époque européenne du club, s’embrasait. Appliqués, sérieux et bien en place, les Liégeois faisaient exactement ce que MPH attendait d’eux : bousculer l’Ajax dans sa zone de confort. Après une seconde tentative de Carcela, on sentait alors Sclessin prêt à vivre une de ces soirées européennes mémorables comme dans le bon vieux temps.
Mais la réalité allait vite rappeler les troupes de Preud’homme. Klaas-Jan Huntelaar, du haut de ses 35 ans et ses 326 buts inscrits au cours d’une riche carrière, faisait redescendre le Standard de son petit nuage. Comme contre Gand, la défense liégeoise, Christian Luyindama en tête, avait un moment d’absence coupable qui se payait cash. À ce niveau-là, laisser deux mètres à un attaquant de la trempe d’Huntelaar, cela s’apparente à du suicide.
Sonnés, les Liégeois tentaient bien de se remettre dans le droit chemin tandis que Sclessin était subitement plongé dans le silence. Mpoku, de loin, tentait encore de rallumer le feu mais c’était la douche froide qui attendait les Standardmen. Alors, lorsque Mehdi Carcela oubliait de couvrir le flanc délaissé par Luis Cavanda, c’est tout l’équilibre mis en place par Michel Preud’homme qui volait en éclats au 0-2 de Tadic.
Sentant tout de même que l’exploit était à leur portée, les Liégeois reprenaient du poil de la bête malgré le fait qu’ils passaient à côté de la correctionnelle lorsque Ziech croisait trop sa frappe. La furia rouche était enclenchée juste après l’heure de jeu. Fautif sur le 0-2 et se sentant sans doute redevable, Mehdi Carcela rendait l’espoir à tout un peuple rouche qui se remettait à vibrer à l’unisson. Après la réduction de l’écart, l’Ajax se mettait à plier. Le moment idéal pour Michel Preud’homme de réaliser un coaching… payant.
Le technicien liégeois faisait entrer Renaud Emond dans la bataille. Par son volume de course, le Gaumais aura étiré les lignes et fait extrêmement mal à cette défense néerlandaise. La touche finale était alors l’entrée en jeu de Moussa Djenepo.
Avec sa vivacité et sa fougue, le Malien a semé le trouble dans l’arrière-garde de l’Ajax. Il finissait par obtenir un penalty, alors qu’il aurait dû en recevoir un autre quelques minutes plus tôt, que Emond convertissait, rendant l’exploit plus que jamais possible.
Dans une semaine, à Amsterdam, avec des cadres davantage dans le rythme, le Standard de la seconde période pourra rêver à l’exploit à condition, cette fois, d’être plus que parfait sur 90 minutes, voire plus.
Il faudra donner plus que 30 minutes
Un commentaire signé Florian Holsbeek.
Michel Preud’homme avait promis une chose : "Nous allons tout faire pour sortir l’Ajax de sa zone de confort." Pourtant, ce mardi, c’est tout le contraire qui s’est produit pendant une bonne heure de jeu. Les défenseurs ajacides ont pu relancer calmement sans vraiment être pressés, le jeune De Jong a été le roi du milieu de terrain, pouvant distribuer à sa guise les ballons tel un quarterback en football américain.
Enfin, tout le monde savait que Tadic, Ziyech et Huntelaar étaient les trois hommes à surveiller et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont eu des boulevards dans cette rencontre. Sur l’ouverture du score, Huntelaar est délaissé par Luyindama, alors que Tadic a effectué une belle petite promenade sur la pelouse de Sclessin durant tout le match.
Comme ils l’ont fait il y a une semaine à Sturm Graz, les Ajacides ont déroulé. Les Rouches, eux, n’ont pas été à la hauteur du discours de leur entraîneur, à l’exception des dix premières minutes où le pressing était haut, et en fin de rencontre après le but de Mehdi Carcela. Là, les joueurs de Sclessin ont fait ce qu’ils auraient dû faire durant 90 minutes. Cela a suffit pour aller chercher un résultat nul, mais au retour l’Ajax jouera sa vie à domicile. Les Rouches devront faire de même.