Le Standard galère à l'extérieur: le top 5 des pires défaites loin de Sclessin
- Publié le 19-10-2017 à 10h54
- Mis à jour le 19-10-2017 à 11h07
"C’est le plus mauvais match du Standard que j’ai vu depuis pas mal d’années." Cette réflexion a souvent cogité dans la tête des supporters au terme d’une rencontre disputée à l’extérieur. Il faut dire que les Liégeois ont subi quelques grosses désillusions en dehors de leurs bases. En voici le Top 5.
Bruges-Standard 7-1
Eric Deflandre est obligé d’assurer l’intérim juste avant la première trêve internationale de la saison 2015-2016. Ivan Santini rend espoir à ses couleurs à la 35e minute (2-1) mais la défense prend l’eau à cause, notamment, d’un quadruplé d’Abdoulay Diaby (7-1). Yannick Ferrera débarque un peu plus tard.
Malines-Standard 4-0
Une victoire et le Standard est assuré de disputer les playoffs 1 de la saison 2015-2016. Mais l’équipe de Yannick Ferrera perd pied sur la pelouse de Malines avec une carte rouge dès la onzième minute (Kosanovic) et trois buts encaissés en première période, sous l’impulsion d’un Sofiane Hanni en grande forme. Les Liégeois s’inclinent 4-0 et disputent les playoffs 2
Geel-Standard 2-1
Aleksandar Jankovic réussit ses débuts à Sclessin avec deux victoires en championnat. Tenant du titre, le Standard se présente à Geel, pensionnaire du troisième niveau national, trop en confiance. Résultat, c’est 2-0 à la mi-temps et Jean-François Gillet empêche le score de prendre de plus grandes proportions. Les Liégeois sont éliminés de la Coupe de Belgique dès leur entrée en lice. La honte !
Molde-Standard 2-0
Après avoir éliminé Zeljeznicar, le Standard chute lors de la manche aller à Molde, au quatrième tour qualificatif de l’Europa League. Menés 2-0 à la demi-heure, les Liégeois ne proposent rien et ne donnent pas le sentiment de se révolter. Le succès (3-1) au retour ne suffit pas et cette élimination condamne Slavo Muslin.
Mouscron-Standard 1-0
Certes, le Standard s’est plus lourdement incliné en 2014-2015 (5-2) mais le revers de la saison 2016-2017 a marqué. Les Liégeois étaient déjà assurés de disputer les playoffs 2 et avaient livré une prestation catastrophique. Pas de jeu, pas d’envie, pas d’occasion et une défense catastrophique : ce match avait été un calvaire du début à la fin. Pour tout le monde…
Le Standard doit apprendre à voyager
Dimanche dernier, le Standard a montré un visage séduisant, du moins durant une heure, face à Courtrai. De quoi réveiller l’enthousiasme des supporters et laisser l’espoir d’un rapprochement avec la sixième place du classement. Pour maintenir ce positivisme, le club doit absolument faire le plein lors de ses deux prochains matchs, c’est-à-dire lors de ses déplacements à Mouscron et l’Antwerp.
Sur papier, cela ne semble pas impossible, si ce n’est que le club liégeois est, depuis de très nombreux mois, incapable de réaliser une belle prestation en dehors de ses bases. Par exemple, Edmilson a, depuis son arrivée à Liège le 6 janvier 2016, remporté 6 des… 29 matchs disputés à l’extérieur auxquels il a participé !
Une statistique qui résume bien les maux principautaires. Cette saison a repris sur les mêmes bases que les précédentes, avec deux maigres unités grappillées lors des cinq premiers voyages. Seul Eupen a fait moins bien. Avec deux buts de moyenne lors de chaque rencontre, le Standard est même l’équipe la moins spectaculaire de l’élite, à égalité… avec Mouscron.
Les chiffres négatifs peuvent s’enfiler comme les défaites principautaires. Lors de leurs 15 derniers déplacements, les Liégeois n’ont enregistré qu’une seule petite victoire, à Waasland-Beveren lors d’une rencontre sans enjeu de playoffs 2.
L’heure n’est plus aux lamentations, mais à la réaction. Le club principautaire a montré être capable de se procurer de belles occasions, comme ce fut le cas à Saint-Trond (1-0) et à Eupen (1-1), sans pour autant concrétiser. Pas étonnant que les joueurs n’aient inscrit que neuf buts lors de leurs onze derniers déplacements.
Cela peut paraître étranger car, sur papier, Ricardo Sa Pinto dispose de joueurs capables de faire mal en contre-attaque. Paul-José Mpoku, Edmilson et Carlinhos aiment les espaces et, s’ils peuvent s’appuyer sur un attaquant de taille, présentent toutes les qualités pour s’exprimer sur ce terrain de jeu précis. Le deuxième but inscrit face à Courtrai, dimanche dernier, en est le parfait exemple avec plus d’une moitié de terrain franchie… en deux passes !
L’entraîneur portugais doit donc trouver la bonne recette pour mettre ses éléments offensifs dans les meilleures conditions. Cela passe certainement par un bloc collectif positionné un petit peu plus haut, ce qui permettrait à ses joueurs de ne pas multiplier les courses pour se retrouver dans le grand rectangle adverse. Ces longues enjambées, ajoutées au pressing imposé par le coach, ont le don d’émousser les techniciens et donc de leur faire perdre leur lucidité dans le dernier geste.
Mais cela peut découvrir quelque peu la défense. Tout est une question de philosophie, finalement.