Le Standard et Courtrai se retrouvent 317 jours après le match la honte
- Publié le 11-11-2018 à 08h30
- Mis à jour le 11-11-2018 à 08h44
Insultes, cris de singe, jet de bières : le Standard retrouve la pelouse de Courtrai avec un sentiment de revanche C’était il y a pratiquement un an, le 28 décembre 2017, et en ce jour pluvieux, la saison du Standard allait basculer, tant d’un point de vue sportif qu’en dehors des pelouses.
Sportivement, les Rouches s’étaient inclinés au stade des Éperons d’Or, provoquant une prise de conscience du groupe, qui du coup allait reprendre l’année 2018 sur les chapeaux de roue et terminer cette saison avec un bilan de champion.
Mais ce qu’il s’est passé ce soir-là sort tout simplement du cadre du sport. Petit rappel des faits : suite à deux fautes qui seront largement contestées par les Liégeois, Uche Agbo est expulsé pour deux avertissements. Le Nigérian met du temps à accepter sa sanction et fait le tour du terrain en passant devant les supporters de Courtrai. Victimes de cris racistes, le numéro 5 réagit de la plus mauvaise des façons avec des gestes obscènes. Outré, le Standard n’en restera pas là et avait décidé à l’époque de mettre tout en œuvre pour que cela ne se reproduise plus.
"Le Standard de Liège condamne fermement l’attitude de ces individus dont le comportement intolérable est totalement contraire aux valeurs défendues par notre club et par la Jupiler Pro League", communiquèrent les dirigeants rouches.
Le Standard et son joueur, "profondément heurtés par ces graves incidents ainsi que la passivité du corps arbitral face à ceux-ci", ont interrogé les instances du football belge afin que les "chants communautaires, racistes et xénophobes soient définitivement bannis des stades".
Dès la reprise du championnat en janvier, Mpoku et ses coéquipiers avaient brandi le poing haut dans le ciel de Genk après un but du Congolais pour dénoncer les agissements de ces soi-disant supporters. Comme Paul-José l’avait dit : "Personne n’a le droit d’être moqué en raison de sa couleur de peau ou de sa religion."
Près d’un an plus tard, et après des nouveaux chants anti-Wallons, tout le monde espère que cela ne se reproduira plus. Notre football n’a pas besoin de ça pour le moment.