Le nouveau combat d’Oulare commence maintenant

Le diagnostic est connu : petite fracture du tibia droit et entorse de l’épaule (entorse acromio-claviculaire de stade 4, pour être précis). Dans son malheur, l’attaquant a quand même eu la chance de se faire une belle fracture, c’est-à-dire qu’il n’aura pas besoin de passer sur la table d’opération et qu’un simple plâtre suffira à réparer les dégâts.

Le staff planche donc sur une indisponibilité de huit semaines (deux mois) mais l’espoir est toujours présent de le récupérer un petit peu plus tôt, sans pour autant vouloir précipiter les choses. Obbi Oulare ne jouera plus cette année et loupera le stage hivernal déjà programmé dans trois semaines. C’est un sérieux coup dur pour lui, qui admettait ouvertement placer beaucoup d’espoir dans cette semaine d’entraînement en Espagne pour retrouver le rythme et signer un gros deuxième tour de championnat. Ses plans initiaux sont totalement perturbés ; l’idéal serait qu’il puisse être totalement remis lors des playoffs, qu’il entamerait bien plus frais que le reste du groupe.

Il est évident que ses équipiers l’attendent avec une certaine impatience. Hier, ils ont été nombreux à l’encourager, notamment lorsqu’il les a rejoints à leur hôtel à Izmir (il a rapidement pu quitter l’hôpital d’Akhisar et a effectué la route en taxi), mais aussi à l’aéroport. "C’est vraiment terrible pour lui", disaient plusieurs joueurs, bien conscients que leur attaquant avait déjà enchaîné les heures de travail pour se remettre de son opération à la hanche. Renaud Emond a même relayé le kiné du club pour pousser la chaise roulante de celui qui l’a épaulé à la pointe de l’attaque à Saint-Trond. Preuve que tout le groupe est bien déterminé à l’aider à passer cette nouvelle étape.

Au moment de poser le pied sur le tarmac liégeois, en début d’après-midi, les plus grandes précautions ont été prises pour qu’il ne ressente aucune douleur. Il a quitté l’avion grâce à un élévateur et un kiné a pris le soin de soutenir sa cheville car la chaise roulante utilisée à ce moment-là ne semblait pas offrir un confort optimal à l’attaquant. Des petits détails, certes, mais rien ne sera laissé au hasard pour que le géant puisse retrouver au plus vite les entraînements collectifs. Car cette absence empêche pratiquement le staff technique de jouer avec deux vrais attaquants de pointe, sans quoi il n’y en aurait plus sur le banc des réservistes…

Les blessures d'Oulare

2 septembre 2016: hématome au pied 3 semaines

Prêté par Watford à Zulte Waregem, il se blesse lors d’un match des Diablotins à Malte (succès 2-3) où il est pourtant monté à 20 minutes du terme. On craint une fissure au pied mais c’est finalement un hématome qui l’éloignera des terrains pour trois semaines.

19 août 2017: déchirure quadriceps 1 mois

Arrivé à l’Antwerp, toujours sous la forme d’un prêt, Obbi Oulare ressent toujours des douleurs. Il débute la saison comme titulaire mais lors du déplacement à Malines pour la 4e journée, il s’écroule au bout de 15 minutes de jeu. Oulare se tient la cuisse ; il est en fait victime d’une déchirure du quadriceps. Le verdict tombe : un mois à l’infirmerie et cinq matchs manqués.

26 octobre 2017: déchirure quadriceps 2 mois

Un mois après son retour de blessure, c’est la rechute pour Oulare face au Standard. Après 37 minutes, il demande son changement. Une nouvelle déchirure est décelée et l’indisponibilité sera cette fois de deux mois.

Avril 2018: opération hanche 7 mois

Suite aux trop nombreuses blessures, la décision est prise d’opérer Obbi Oulare de la hanche à Santander. Une opération qui est censée le libérer de tous ses maux. Il reviendra sept mois plus tard, au Standard, avec notamment un but pour sa 1re titularisation à Saint-Trond samedi dernier.