La remontada liégeoise façon 2011 peut-elle avoir lieu en 2018?
Du côté du Standard, tout le monde a encore en mémoire la fameuse fin de saison 2010-2011. Largués en championnat, les Liégeois avaient profité de la division des points, des playoffs et d’une excellente forme pour n’échouer qu’à un demi-point du titre lors d’une véritable finale sur la pelouse de Genk.
- Publié le 22-04-2018 à 09h25
- Mis à jour le 22-04-2018 à 09h41
Du côté du Standard, tout le monde a encore en mémoire la fameuse fin de saison 2010-2011.
Largués en championnat, les Liégeois avaient profité de la division des points, des playoffs et d’une excellente forme pour n’échouer qu’à un demi-point du titre lors d’une véritable finale sur la pelouse de Genk.
Un cas de figure qui se représente cette année puisque les hommes de Sa Pinto reviennent du diable Vauvert et, en cas de victoire sur la pelouse du Jan Breydel, ils ne seraient qu’à six points des Gazelles, et ce, à cinq matches de la fin : tous les rêves seraient permis ! Mais est-ce que les deux situations sont comparables ? "Nous prenons les matches les uns après les autres, il ne faut pas penser à 2011", affirmait encore Mehdi Carcela après la belle victoire dans le Clasico face à l’ennemi de toujours, le Sporting d’Anderlecht. Pour beaucoup d’observateurs, comme Yoni Buyens, ancien médian des Rouches, les Liégeois peuvent y croire en cas de victoire dimanche sur la pelouse du stade Jan Breydel.
Nous avons donc pris le parti d’évaluer tous les paramètres : les adversaires, les noyaux, la forme du moment, la pression et même l’entraîneur pour nous faire une idée. Comme l’aurait bien dit un certain Jean-Luc D. : ça se discute.
On y croit !
Certains vous diront que, dans le sport, le mental fait la différence. Sans pression, le Standard pourrait réussir, surtout s’il est poussé par l’enthousiasme de la victoire en Coupe de Belgique. À Sclessin, les Liégeois sont irrésistibles et restent sur 18 matches sans défaite toutes compétitions confondues. D’ailleurs, dans ces playoffs 1, ils ont un bilan parfait à domicile : trois matches, trois victoires, quatre buts marqués et un seul encaissé. Voilà le premier point commun avec l’épopée de 2011 : un bilan parfait devant ses supporters. Mais ce n’est pas tout : comme il y a six ans, les Principautaires n’ont rien à perdre : en commençant ce tour final en sixième position, personne n’attend une belle performance de leur part. Mais pour remporter des rencontres, il faut de la qualité. Depuis quelques semaines, les individualités du Standard sont à niveau et tirent l’équipe vers le haut : Mehdi Carcela est décisif, Edmilson Jr est intenable et joue les meilleurs matches de sa carrière, Renaud Emond marque but sur but depuis le départ d’Orlando Sa et Guillermo Ochoa commence à gagner des points. Des airs de ressemblance avec l’équipe de Dominique D’Onofrio : Witsel, Defour et consorts n’avaient pas joué toute la saison à leur meilleur niveau, mais ils avaient su être présents au final. Que demander de plus, si ce n’est de ne pas rater le titre pour un demi-point.
On n’y croit pas !
L’épopée de 2011 a marqué les esprits mais, si les Rouches pensent être proches de réaliser cet exploit à nouveau, les situations ne sont quand même pas similaires. Tout d’abord, et sans faire injure au noyau actuel, l’équipe de 2011 avait plus de qualités dans toutes les lignes. En défense, il y avait Mangala, Van Damme ou encore Ciman. Au milieu, Defour et Witsel régnaient en maître sur le Royaume. En pointe, Tchité faisait des ravages. Quand tous ces joueurs ont joué à leur vrai niveau, le Standard a eu un apport de qualité qui a propulsé les Liégeois vers la tête du classement. Après quatre journées en 2011, les Rouches avaient engrangé le maximum de points avant de lâcher deux unités lors d’un nul sur la pelouse du Club Bruges. La défaite de Genk, il y a maintenant quelques jours, fait tâche et pourrait peser lourd dans la balance. Avec trois points de plus, la bataille du Jan Breydel aurait pu être un match pour le titre. Enfin, le Top 6 de cette année est plus costaud que celui de 2011. Lokeren et La Gantoise avaient été des oiseaux pour le chat alors que les équipes de cette année ont des objectifs et, même si Charleroi est dans le creux, les hommes de Felice Mazzù joueront leur vie contre les Liégeois dans le choc wallon qui se jouera au Mambourg. Un bilan de 26/30 est donc plus compliqué à réaliser, surtout avec l’accumulation des matches.