Klonaridis, l’incroyable parcours du Belge du Pana
Viktor Klonaridis est né à Liège et n’a jamais joué en club avant de débarquer à l’AEK Athènes à 16 ans. Découvrez son étonnante trajectoire.
- Publié le 29-07-2014 à 12h42
- Mis à jour le 29-07-2014 à 12h46
Viktor Klonaridis est né à Liège et n’a jamais joué en club avant de débarquer à l’AEK Athènes à 16 ans. Viktor Klonaridis. Ce nom ne vous dit peut-être rien. Il n’éveille pas spécialement la curiosité quand on le lit en parcourant le noyau du Panathinaïkos. Pourtant, il s’agit d’un joueur… belge.
"À moitié belge, à moitié grec" , précise Klonaridis, joint par téléphone hier… le jour de ses 22 ans. "Je ne suis pas surpris qu’on ne me connaisse pas plus que cela en Belgique. Je suis né à Seraing - ma maman est liégeoise - mais je n’ai jamais habité en Belgique. Mes parents sont partis travailler en Afrique. J’y ai vécu jusqu’à mes 16 ans. De là, je suis parti à Athènes, pour passer un test à l’AEK. Je n’avais jamais joué en club, mais on a envoyé des demandes de test à tous les clubs d’Athènes, parce que ma tante pouvait m’y accueillir, et c’est l’AEK qui a répondu. Le test a été concluant."
Formé à l’AEK , l’ailier est repéré par Lille, qui l’attire en France. Mais pour avoir du temps de jeu, Klonaridis est prêté à Mouscron.
"Mais je n’ai pas joué et je ne me sentais pas bien à Mouscron. Cela a été difficile, mais cela m’a fait grandir" , explique le joueur qui, quelques mois plus tard, s’imposait au Panathinaïkos. "Bizarre pour quelqu’un qui ne jouait pas à Mouscron ? Peut-être, mais c’est le foot. Certains coaches vous apprécient, d’autres pas. Au Pana , ils ont changé de philosophie, par volonté mais aussi à cause de la crise. Au lieu d’attirer des stars (NdlR : Djibrill Cissé était l’attaquant du Pana quand le Standard a affronté le club grec en Europa League au printemps 2010) , le club a misé sur les jeunes. J’en ai profité."
Et il a saisi sa chance : 11 buts. De quoi permettre au géant grec de remporter la Coupe et de terminer vice-champion. D’où sa présence au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions.
"C’est un clin d’œil de tomber contre l’équipe de la ville où je suis né, mais je ne connais pas le Standard. Je sais que c’est un grand club en Belgique, comme Anderlecht et Bruges, mais je ne sais pas comme il joue, qui sont les joueurs, etc. En revanche, je connais le Pana. Et j’ai confiance en nos chances de nous qualifier. J’espère qu’après le match de mercredi, la Belgique n’ignorera plus qui je suis…" (rires)
Le Panathinaïkos, qui ne reprend le championnat que le 23, est-il prêt ? "Oui ! On savait qu’on n’avait déjà un match important maintenant et on s’est préparé en conséquence. Le coach va-t-il miser sur les joueurs expérimentés ? (NdlR : voir ci-dessous) C’est possible. On verra…"
Anastasiou va miser sur les vieux
Le coach du Pana change son fusil d’épaule : place aux trentenaires !
À l’instar du Standard, le Panathinaïkos n’est pas prêt pour la première échéance européenne de la saison. Les Grecs ne reprennent le championnat que le 23 août. Ils sont donc en pleine préparation. Leur dernier match amical remonte à mercredi dernier (victoire 2-1 contre Atrotimos, 4e la saison passée en Grèce).
D’après les échos recueillis en Grèce, Yannis Anastasiou, le coach du Pana (passé par Anderlecht lors de sa carrière de joueur) a aligné une équipe assez différente de celle avec laquelle il a terminé vice-champion et remporté la Coupe la saison passée. Les petits jeunes , auparavant majoritaires, ont laissé la place à des joueurs expérimentés : le gardien Kotsolis (35 ans), le défenseur central Schildenfeld (29), les ailiers Petric (33) et Pranjic (32), le médian défensif Mendes (31), le buteur Berg (27) entourés de quelques jeunes (Triantafillopoulos, Koutroubis et Ajagun). Moyenne d’âge de ce onze de base qui devrait être reconduit mercredi à Sclessin : 27,8 ans ! Celle du Standard contre Charleroi : 25,3 ans.
Le Pana semble miser sur l’expérience pour ce troisième tour préliminaire de Ligue des Champions. Mais c’est tout de même un petit jeune, le… Belge Viktor Klonaridis, qui a offert la victoire au Panathinaïkos avec un superbe but à un quart d’heure du terme.
À retenir : Zeca a été le meilleur côté Panathinaïkos, mais Berg monte en puissance malgré son penalty raté en fin de match. En revanche, la défense a montré des signes de fébrilité. Et il n’est pas impossible de voir Klonaridis débuter car Pranjic, son concurrent, a un retard de préparation suite à sa participation au Mondial.
L’équipe du Pana : Kotsolis (87e Steele); Triantafillopoulos (74e Spiropoulos) Koutroubis, Schildenfeld (69e Klonaridis), Nano (81e Chouchoumis); Mendes, Zeca; Petric (61e Karelis), Ajagun (60e Ntinas), Pranjic (56e Lagos); Berg.
Les buts : 34e Petric (1-1), 75e Klonaridis (2-1).