Gianni Bruno va découvrir Sclessin: "Van Buyten me voulait au Standard"
Gianni Bruno a été formé au Standard et va découvrir Sclessin en tant que joueur et va retrouver ses amis Cavanda et Mpoku.
- Publié le 10-08-2018 à 07h30
- Mis à jour le 10-08-2018 à 08h20
Gianni Bruno a été formé au Standard et va découvrir Sclessin en tant que joueur et va retrouver ses amis Cavanda et Mpoku.
Gianni Bruno n’a que 26 ans mais il a un parcours mouvementé. Il découvre seulement le championnat de Belgique cette saison et pour la première fois de sa carrière, il sera sur la pelouse de Sclessin en tant que joueur, ce samedi à 18 h.
Pour un Liégeois de pure souche comme vous, formé au Standard, ce sera un match spécial.
"C’est le moins que l’on puisse dire. J’ai été formé au Standard en même temps que Mehdi Carcela, Luis Pedro Cavanda et Paul José Mpoku. J’ai aussi connu Lestienne en sélection chez les Espoirs. Quand nous étions plus jeunes, avec Cavanda, on se disait qu’un jour on serait pros, qu’on jouerait un jour à Sclessin."
Cela va arriver, mais dans des équipes différentes.
"C’est vrai qu’après cette saison où nous avons joué ensemble, chacun a pris son propre chemin. Je suis parti à Lille, Cavanda en Italie, Mpoku en Angleterre. Mais on se retrouve maintenant. Tout ce que nous voulions c’était de jouer dans des stades remplis, mais c’est beau de voir notre génération réussir. J’ai eu Cavanda au téléphone cette semaine et nous nous sommes chambrés. Je lui ai dit d’arrêter de courir partout comme un Kenyan."
Personnellement, vous allez enfin découvrir Sclessin en tant que joueur.
"Oui, j’y suis déjà allé en tant que spectateur, mais aussi comme ramasseur de balles. J’y étais lors d’un Standard - Anderlecht, mais surtout en Coupe d’Europe. Un match contre Parme, que le Standard avait remporté (2-1, NdlR).
Pourquoi avez-vous choisi de continuer la formation à Lille ?
"Avec mon père, nous pensions que c’était mieux car à l’époque la formation française avait des années d’avance. C’était très pro pour les jeunes. Les chambres et les salles de classe se trouvaient à Luchin, dans le centre d’entraînement. Tous les coaches étaient des anciens pros. Tout était fait pour que les jeunes soient dans de bonnes conditions. Puis Lille ce n’est pas loin de Liège donc je ne partais pas à l’autre bout du monde."
Vous avez connu plusieurs clubs en France, puis vous êtes partis en Russie, et maintenant vous découvrez enfin le championnat belge.
"J’ai en effet un parcours atypique. J’ai découvert la Belgique par la division 2. Nous avons été champions et voilà que je découvre le championnat belge. C’est un championnat qui est ouvert, bien plus que le championnat français qui est très tactique. Ici on voit plus de buts qu’en Ligue 1, un peu comme en Russie."
Vous n’avez jamais eu envie de revenir au Standard ?
"Lorsque j’étais à Évian, et que cela ne se passait pas très bien pour moi au club, j’ai été contacté. Daniel Van Buyten me voulait au Standard mais il était question d’un prêt. Or, Évian voulait me vendre car le club avait des problèmes financiers. Cela n’a donc pas marché. J’ai à un moment donné parlé avec Zulte-Waregem aussi, Dury me voulait vraiment mais j’ai encore eu le même problème. Finalement ils m’ont prêté à Samara, où j’ai connu Vercauteren d’ailleurs. Dès que j’ai été libre, j’ai pu signer au Cercle de Bruges dans ce beau projet."
Toute votre famille et vos amis seront au match ce samedi ?
"Mes amis oui, mes parents malheureusement non. Ils avaient déjà réservé leurs vacances avant que le calendrier ne sorte. Ils sont un peu déçus. Moi je vais essayer de faire abstraction de tout cela et de me concentrer sur mon match. Oui je fêterai un but si je le marque, j’ai quitté le Standard il y a bien longtemps, je respecte le club mais je n’y ai pas joué en tant que pro."
"Le Cercle change de dimension"
Gianni Bruno s’inscrit parfaitement dans le projet monégasque du Cercle de Bruges.
Le Cercle Bruges a pris une autre dimension depuis le rachat du club par l’AS Monaco. Tous les moyens ont été mis en œuvre pour faire monter le club en D1A et les meilleurs jeunes du Rocher débarquent chaque saison pour apporter de la qualité au groupe brugeois. Pour Gianni Bruno, c’est une excellente chose pour l’équipe : "Ce sont de jeunes joueurs, oui, qui ont énormément de qualités et qui nous apportent un plus. Nous, les joueurs plus âgés, nous sommes là pour les entourer. Il faut trouver une symbiose, mais ça reste un projet intéressant."
Un projet initié donc par les Monégasques, qui ne font pas qu’envoyer des jeunes joueurs dans la Venise du Nord : "Les responsables français ont apporté ce côté pro que j’avais connu à Lille. Les moyens ont été mis en œuvre et, à chaque minute, on voit que Monaco est derrière. Le club est en train de changer de dimension, les infrastructures sont au top, tout est préparé dans les détails. C’est un avantage pour nous car nous sommes dans les meilleures conditions."
Mais attention, le Cercle ne se trompe pas d’objectif cette saison. Malgré tous ces efforts sportifs et financiers, le club ne se voit pas plus grand que ce qu’il n’est : "L’ambition ? Mais c’est simplement de sauver le club le plus rapidement possible. Il ne faut pas voir les playoffs 1 ou la coupe mais, d’abord, assurer notre présence parmi l’élite. Nous allons jouer match par match et nous verrons à la fin où nous en sommes. Nous avons réussi un bon début avec ce 4 sur 6 et, personnellement, je suis content d’avoir marqué deux buts. J’étais assez heureux mais, sur le deuxième, j’attendais que le VAR l’accorde. C’était une sensation bizarre, je me demandais comment j’allais le fêter."