Fabrice Sambi Lokonga: "On n’a pas encore vu le meilleur Polo"
Fabrice Sambi Lokonga revient sur le début de saison de son frère aîné.
- Publié le 19-12-2018 à 07h44
- Mis à jour le 19-12-2018 à 10h08
Fabrice Sambi Lokonga revient sur le début de saison de son frère aîné. Très en vue dimanche dernier contre Zulte Waregem, Paul-José Mpoku est occupé à retrouver le meilleur de sa forme. Freiné plusieurs semaines par divers pépins physiques (il était sorti sur blessure à la hanche lors de la réception de Séville), l’international congolais est désormais à 100 %, au plus grand bonheur de Michel Preud’homme.
Le week-end dernier, c’est un Paul-José Mpoku entreprenant, créatif et surtout décisif que les supporters liégeois ont retrouvé.
"Et pourtant, on n’a pas encore vu le meilleur Polo", nous précise Fabrice, son frère cadet. Depuis le début de la compétition, Mpoku a déjà loupé six matchs de championnat pour blessure.
"Après tous ces soucis, il a encore plus faim. Il veut réellement montrer de quoi il est capable. C’est pourquoi, ces derniers temps, on voit un bon Polo qui est en train de monter en puissance."
Avec cinq buts et trois assists au compteur en seulement treize apparitions en Pro League, Mpoku présente de meilleures statistiques que la saison dernière au cours de laquelle il n’avait loupé, à pareille époque, aucun match pour cause de blessure (cinq buts et une passe décisive en dix-neuf journées). Malgré ce bilan plus qu’honorable pour un joueur qui a loupé un tiers des rencontres, le vice-capitaine du navire rouche a dû essuyer quelques critiques.
"Les supporters du Standard sont exigeants, Polo le sait et il s’en accommode très bien. Cela le pousse d’ailleurs à se donner davantage. Quant aux critiques, celles qui ne sont pas fondées, il n’y prête pas attention, car il en a vu d’autres."
Pour son frère Fabrice, Paul-José Mpoku a gagné en régularité. "Dire qu’il est meilleur qu’avant, c’est encore un peu tôt, mais je constate qu’il fait tout pour être plus constant et, d’ailleurs, les statistiques le prouvent."
Cette saison, le Verviétois semble plus affûté physiquement que lors du défunt championnat. Une conséquence directe de la lourde préparation dispensée par le nouveau staff, mais pas uniquement.
"Chaque saison, avec Polo et Albert, on effectue notre préparation à nous avec un préparateur sportif, en l’occurrence Carlos Rodriguez (NdlR : l’ancien préparateur du Standard). On travaille le fond et l’endurance durant trois semaines pour avoir un peu d’avance."
Ce qui a également changé dans la vie de Paul-José Mpoku, c’est sa récente paternité.
"Il est toujours le même, mais avec ce petit quelque chose en plus, assure son frère. Depuis qu’il est papa, il a gagné en force. Savoir que son fils et sa femme sont présents dans la tribune, cela lui donne des ailes."
Ses ailes, Paul-José Mpoku les a déployées dimanche dernier, contribuant grandement au succès des siens. Mpoku et son pote Carcela ont régalé Sclessin.
"Ce n’est pas un hasard ça, sourit Fabrice. Mehdi, c’est la famille pour nous. Plus jeune, ils jouaient ensemble que ce soit chez nous ou encore à Droixhe. Carcela, c’est un frère pour Polo, et cette entente en dehors du terrain se ressent sur la pelouse. D’ailleurs, le fait que Mehdi soit revenu la saison dernière a eu un impact positif sur mon frère. La saison dernière, il a souvent porté l’équipe et le retour de Mehdi l’a totalement libéré. Aujourd’hui, cela se ressent vraiment sur le terrain, car il est soulagé et plus épanoui."
De l’aveu de son frère, Mpoku a encore un objectif clair à atteindre à Sclessin. "Il veut toujours remporter ce titre qu’il a perdu en 2014. Il a déjà remporté la Coupe, mais il en veut encore plus. S’il devient champion, on verra alors encore un autre Polo."
"On joue comme au quartier"
Mehdi Carcela évoque l’importance de Mpoku dans le dispositif liégeois.
Déjà en vue lors de son entrée au jeu à Akhisarspor, Paul-José Mpoku a apporté une nouvelle dynamique au jeu des siens face à Zulte Waregem. "Polo est capable d’apporter un grain de folie dans un schéma précis. Il sait également ce que j’attends de lui dans son positionnement et il le fait, la plupart du temps, plutôt bien. C’est pourquoi il est important pour notre équipe", a précisé MPH après la rencontre.
Comme avec Sa Pinto la saison dernière, Mpoku est très proche de son coach qui, de son propre aveu, lui apporte beaucoup.
"Polo l’a déjà dit, Preud’homme apporte une certaine stabilité, de la rigueur et de la discipline", lance son frère Fabrice. "Aujourd’hui, les cadres savent qu’ils peuvent aussi prendre place sur le banc et que les cartes sont redistribuées. Cela motive également beaucoup Polo."
Face à Zulte Waregem, la connexion Mpoku-Carcela était parfaitement établie. Le Congolais a joint le Marocain à 11 reprises tandis que dans le sens inverse, Carcela a trouvé Mpoku huit fois durant la rencontre.
"On joue ensemble comme on peut le faire au quartier. C’est pourquoi on se trouve les yeux fermés sur un terrain", a confessé le Marocain, auteur d’un doublé dimanche dernier.
Si selon le frère de Paul-José Mpoku, ce dernier est libéré par la présence de Carcela, l’inverse est également vrai. "C’est plus simple pour moi quand Polo est là. Il me libère des espaces", a conclu Carcela.