Enoh: "Voir Milla marquer a été le déclic"
L’ancienne star camerounaise a inspiré Eyong Enoh qui aurait pu être médecin ! Entretien avant le match de ce dimanche face à Zulte.
- Publié le 18-10-2014 à 18h34
- Mis à jour le 19-10-2014 à 12h50
L’ancienne star camerounaise a inspiré Eyong Enoh qui aurait pu être médecin ! Alors bloqué par la fédération turque, Eyong Enoh a dû se contenter des séances d’entraînements mais aussi des matches de l’équipe nationale du Cameroun pour entretenir sa forme en ce début de saison.
La semaine dernière, il a pris part aux deux rencontres de qualification pour la CAN face à la Sierra Leone. Deux matches qui ont eu lieu à Yaounde en raison de l’épidémie d’ Ebola qui frappe la Sierra Leone. Au pays, Enoh ne s’est pas senti en danger.
"Il n’y avait pas un climat pesant. Le ministre de la santé a pris des précautions et ce, dès l’arrivée de l’équipe de Sierra Leone dont l’encadrement était limité. Ils ont subi des tests à l’aéroport. De notre côté, il y avait également des mesures comme des prises de température tous les jours. On n’y pensait pas pendant les matches. Cela fait plus parler la presse."
Jouer pour son pays, Eyong Enoh en a toujours rêvé mais il y a tout de même eu un élément déclencheur dans la vie du médian.
"C’était de voir Roger Milla au Mondial 1990 . Tous les Camerounais ayant vu Milla inscrire ses buts en Italie ont subitement eu envie de devenir footballeur professionnel. Au pays, on avait aussi plusieurs chaînes qui diffusaient les championnats européens. Par la suite, il y a eu la réussite de Samuel Eto’o qui a boosté tout le pays. Pour ma part, j’évoluais dans la rue avec des amis et, parmi les millions de Camerounais, j’ai eu la chance d’en faire mon métier." Son métier, Enoh aurait également pu l’exercer dans un cabinet de médecin ! "J’ai effectivement commencé des études de médecine en parallèle au football au Cameroun. J’ai passé trois des six années à l’université."
S’il n’a pas encore eu son diplôme de médecin, les Liégeois espèrent tout de même qu’Enoh pourra s’ériger en guérisseur du Standard actuellement dans une mauvaise passe.
"Dans ce groupe, il y a énormément de qualités. Une fois que les victoires vont s’enchaîner, la confiance va revenir. À ce moment-là, vous serez les premiers surpris" , assure-t-il.
Quant à savoir si le groupe jouera pour son coach ce dimanche... "D’abord, on joue pour le Standard et la victoire. Quand une équipe gagne, le coach est bon et quand elle perd, il est mauvais. C’est comme cela depuis la nuit des temps."
"C’était un privilège de jouer avec Vertonghen et Vermaelen"
À l’Ajax Amsterdam, Eyong Enoh a remporté un titre
À 28 ans, Eyonh Enoh a déjà pas mal bourlingué dans sa carrière avec des passages aux Pays-Bas, en Angleterre ou encore en Turquie. Lorsqu’on lui demande d’évoquer son meilleur souvenir de carrière, le Standardman ne cogite pas longtemps.
"Le meilleur souvenir de ma carrière, à ce jour, reste encore le premier titre de champion que j’ai remporté avec l’Ajax au terme de la saison 2010-2011. Cela faisait déjà sept ans que le club courrait après un titre de champion. De plus, c’était le 30e de l’Ajax."
Cette année-là, Eyong Enoh et l’Ajax se disputaient le titre avec le Twente d’un certain Michel Preud’homme. Le Camerounais se souvient parfaitement bien de l’épilogue de cette saison 2010-2011 qui voyait son club être sacré.
"Cela s’est joué au dernier match de championnat, à domicile face à Twente ! Nous étions deuxièmes et il fallait absolument l’emporter. Twente pouvait se contenter d’un nul. Heureusement, nous l’avons emporté 3-1. C’était une atmosphère extraordinaire."
À Amsterdam, Enoh a côtoyé quelques vieilles connaissances de notre foot belge.
"On avait une superbe équipe avec des joueurs comme Suarez, Vemaelen, Vertonghen. C’était une génération exceptionnelle qui devait absolument remporter un titre avant de quitter le club. Je suis très fier d’avoir pu évoluer aux côtés de ces grands joueurs qui évoluent aujourd’hui dans les plus grands clubs d’Europe. C’était un privilège pour moi."