Du Luyindama jusqu'à Carcela: Les bons coups du Standard
Souvent décrié, le duo Bruno Venanzi - Olivier Renard est en train de prendre une belle revanche sportive.
- Publié le 04-05-2018 à 11h08
- Mis à jour le 04-05-2018 à 11h09
Souvent décrié, le duo Bruno Venanzi - Olivier Renard est en train de prendre une belle revanche sportive. Alors que certains réclamaient sa démission en début de saison, le directeur sportif présente même une balance très positive si l’on s’intéresse au potentiel de revente. Zoom sur ces transferts qui, cette fois, ont fait mouche Même si cela paraît quasiment impossible, le Standard est toujours, mathématiquement parlant, en lice pour le doublé. Un objectif que les dirigeants, et surtout les fans, n’auraient jamais cru envisageable il y a de ça encore quelques mois. Et pourtant, les décideurs liégeois n’ont jamais caché, en interne ou devant la presse, leur optimisme. Souvent décrié, le duo Bruno Venanzi - Olivier Renard est occupé à mettre tout le monde d’accord. Les sceptiques de l’époque ont désormais pris fait et cause pour le binôme liégeois qui, ces derniers mois, a réussi pas mal de beaux coups. Alors que certains réclamaient sa démission en début de saison, la balance achat (location)-potentiel de revente d’Olivier Renard est parmi ce qui se fait de mieux en Belgique.
Mpoku pour l’ADN, Carcela pour la folie
Désireux de ramener l’esprit Standard, son ADN, au sein du vestiaire, le duo Venanzi-Renard se plie en quatre, l’été dernier, pour rapatrier l’enfant du club, Paul-José Mpoku. "Bruno (Venanzi) a longtemps parlé avec moi en compagnie d’Oli (Renard) et, au fur et à mesure des discussions, je me suis dit que le projet proposé était intéressant", précisera le Congolais. Au four et au moulin, Mpoku aura porté cette équipe durant les premiers mois de la compétition. Aujourd’hui, Mpoku c’est cinq buts et sept assists. Des statistiques dont se rapproche Mehdi Carcela (trois buts pour six assists), le maître achat de l’hiver dernier. Là encore, c’est Olivier Renard qui a fait le forcing pour ramener cet autre enfant terrible au bercail. En 14 apparitions sous le maillot rouche, Mehdi Carcela a changé la face de ce Standard qui, sans lui, n’aurait jamais atteint son objectif principal : les PO1.
Cimirot, Marin et Agbo : les trouvailles
Tout comme pour la ligne défensive, le travail s’est réalisé en amont de cette saison pour les milieux de terrain. Arrivé en janvier dernier et parachuté dans une équipe sans âme, Razvan Marin a connu des ratés à l’allumage avant d’exploser cette saison. En interne, la réussite du jeune Roumain ne faisait aucun doute, ce n’était juste qu’une question de temps. Aujourd’hui, Marin est le Standardman le plus décisif (avec Emond) avec quatre buts et huit assists. À seulement 21 ans, Marin intéresse déjà les plus grands clubs, notamment en Italie (l’Inter, la Roma, l’Atalanta) et devrait rapporter un beau pactole au Standard. C’est dans le même ordre d’idée que Renard a recruté Gojko Cimirot cet hiver. À la différence que l’adaptation du Bosnien est plus rapide car… l’équipe tourne bien. Acheté 2.5M €, Uche Agbo a rapidement rentabilisé l’investissement consenti pour lui. Le Nigérian s’est de suite imposé comme un numéro 6 autoritaire et élégant à voir jouer. Même s’il perd un peu de sa superbe en PO1, Agbo reste assurément un cadre qui peut, lui aussi, rapporter gros.
Luyindama-Laifis : les bonnes pioches
La direction liégeoise avait fort à faire dans le secteur défensif en proie aux critiques depuis plusieurs saisons. Le travail de reconstruction a débuté la saison dernière. Convaincu par son potentiel, Olivier Renard décidait d’attirer Kostas Laifis à Sclessin au bout d’un ingénieux montage rendant le Standard gagnant, que le joueur reste ou non (l’option devrait être levée). Le Chypriote s’est rapidement imposé et sa valeur a triplé depuis qu’il est au club pour, aujourd’hui, dépasser les 3M €. Cette saison, Laifis est le joueur de champs le plus utilisé par Sa Pinto. Il y a un peu plus d’un an, la direction liégeoise attire aussi un certain Christian Luyindama. S’il effectue ses débuts en tant que médian défensif, Luyindama sera amené, aux yeux d’Olivier Renard, à devenir une valeur sûre de la défense centrale. L’ambition était claire : associer Laifis et Luyindama au cœur de la défense. Estimé à 200.000€ à son arrivée, Luyindama vaut désormais plus de 4M € et attire déjà les regards de plusieurs clubs européens. On peut également associer à ces réussites Sébastien Pocgonoli. S’il ne joue plus beaucoup, le vrai capitaine du vestiaire a joué un rôle prépondérant dans la réussite du club cette saison. Enfin, même s’il provoque parfois des sueurs froides à ses fans, Luis Pedro Cavanda, pour lequel c’est Bruno Venanzi qui a tout orchestré, s’affirme sur le flanc droit tandis que Georgios Koutroubis répond à l’attente.
Ochoa : pas qu’un coup marketing
L’été dernier, le Standard se cherchait un nouveau portier après l’alternance entre Gillet et Hubert durant la saison 2016-2017. Une fois en poste, Ricardo Sa Pinto s’est vu proposer trois gardiens de la part de son directeur sportif, Olivier Renard. C’est le Portugais qui, finalement, décidait d’opter pour l’expérience du gardien mexicain. Dans un premier temps, ce transfert était surtout considéré comme un énorme coup marketing, compte tenu de la popularité du portier dans son pays. S’il n’a pas toujours convaincu (notamment dans le jeu aérien), force est de constater qu’Ochoa monte en puissance durant ces PO1, et ce à quelques semaines du Mondial en Russie. Le gardien a eu des arrêts décisifs qui ont rapporté des points comme à Genk en phase classique ou encore plus récemment à Gand. Si Ochoa brille en Russie comme il l’a fait il y a quatre ans au Brésil, la direction liégeoise pourrait bien réaliser une plus-value intéressante en cas de revente et ce, malgré ses 32 ans.
Eux, n’ont pas encore convaincu
Si beaucoup ont impressionné, d’autres transferts peinent encore à répondre à l’attente. C’est par exemple le cas de Carlinhos. Le Brésilien a été acheté 2.5 M € mais il n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. Amené à devenir le maître à jouer des Rouches, Carlinhos n’est pas parfaitement adapté à notre compétition. Ses trois buts, contre Heist et à Anderlecht en Coupe et contre Malines en championnat, ont pourtant pesé lourd.
Arrivé en janvier 2018, Valeriy Luchkevych ne convainc pas encore. L’Ukrainien dispose d’un gros volume de course mais il n’a que très rarement répondu à l’attente. C’est également, dans une moindre mesure, le cas de Duje Cop pour qui le Standard a déboursé 3 M €. Même s’il compte cinq buts et deux assists et qu’il s’est vite fondu dans le collectif, le Croate n’est pas encore le goaleador que le club attendait.