Dragutinovic: "Directeur sportif, c’est 20 heures par jour"
Ivica Dragutinovic, ex-Standard, ex-Séville et désormais agent de joueurs, s’étonne que le poste soit vacant à Sclessin. Interview.
- Publié le 22-10-2014 à 17h37
- Mis à jour le 23-10-2014 à 13h28
Ivica Dragutinovic, ex-Standard, ex-Séville et désormais agent de joueurs, s’étonne que le poste soit vacant à Sclessin.
Ivica Dragutinovic n’est pas le seul à être passé par le Standard et le FC Séville (Tom De Mul et Axel Lawarée sont également dans le cas), mais il est celui qui y a le plus joué (respectivement, 5 et 6 ans) et qui y a le mieux réussi (avec le club espagnol, il a gagné deux fois la Coupe Uefa en 2006 et 2007 ainsi que la Coupe d’Espagne en 2007 et 2010). Ivica Dragutinovic n’arrive d’ailleurs pas à trancher quand on lui demande qui du Standard ou de Séville il supportera ce jeudi soir : "Ce sont les deux clubs de mon cœur, impossible de choisir" , dit Drago .
Serez-vous à Sclessin ce jeudi ?
"J’avais des choses importantes à faire à Madrid et je n’ai pas pu faire le déplacement. Mais je serai là pour le match retour, c’est moi qui accueillerai la délégation du Standard à Séville."
Que faites-vous depuis que vous avez pris votre retraite l’été 2011 ? "Je suis resté vivre à Séville après ma carrière. Mes trois filles vont à l’école ici. Je travaille comme agent depuis presque deux ans en collaboration avec un vieil ami. On suit nos joueurs, on regarde des matches, on voyage… Nos joueurs évoluent plutôt en Espagne, en Angleterre et en Serbie. En Belgique ? Non, mais cela pourrait venir."
Le Standard cherche un coach…
"J’en connais un qui a le profil : Bazdarevic. Il a l’expérience et il parle français. Il faut un coach qui parle français, ou éventuellement néerlandais, car sans cela, c’est difficile. J’ai aussi appris qu’il n’y avait pas de directeur sportif. C’est incroyable ! C’est un poste très important pour la cohésion du club, pour le recrutement, pour la relation avec les supporters. À Séville, c’est un job occupé full-time, 20 heures par jour… Difficile d’assumer cela si ce n’est pas votre seule occupation. Idéalement, il faut un ancien joueur, un ancien du club, qui s’y connaît en foot et qui a des contacts dans le milieu…"
C’est amusant, vous correspondez à ce profil…
(rires) "Je n’y ai jamais pensé mais qui sait ? Il faudrait d’abord un intérêt du Standard. Puis que je rencontre le président, que je ne connais que de nom, pour qu’il m’explique son projet, sa vision des choses."
Le club a complètement changé depuis votre départ en 2005.
"En effet. Je ne connais plus grand monde, si ce n’est les supporters. J’ai passé cinq années magnifiques au Standard. C’est là que ma carrière a vraiment décollé. À Liège, j’ai aussi rencontré ma femme et c’est là que ma première fille est née."
Vous connaissez tout de même Ivan Vukomanovic ?
"Oui. C’est lui qui va coacher contre Séville et Anderlecht, non ? J’espère que cela se passera bien. Bonne chance à lui. Mais je pense que le Standard a besoin d’un coach avec de l’expérience et qui inversera la tendance."
"Faire comme Defour ? Jamais !"
Ivica Dragutinovic a été capitaine du Standard. Aurait-il pu, après avoir porté le brassard rouche , signer à Anderlecht ?
"Moi, jamais !" répond fermement Drago . "Ce que Defour a fait est difficile à comprendre. Quitte à revenir en Belgique, pourquoi n’est-il pas revenu au Standard ? Mais bon, je ne connais pas ses raisons, ni les dessous de l’affaire. Quoi qu’il en soit, c’est logique que les supporters du Standard ne l’acceptent pas car ce n’est pas normal que cela arrive."