Après la "MSN" du Barça et la "BBC" du Real, place à la "MECS" du Standard?
Mpoku, Edmilson, Carlinhos et Sa forment un quatuor offensif très redoutable.
- Publié le 17-10-2017 à 08h26
Mpoku, Edmilson, Carlinhos et Sa forment un quatuor offensif très redoutable. Barcelone a vibré au rythme des exploits de la MSN, Madrid a retrouvé sa place de numéro un grâce à sa BBC et Paris rêve de titre européen avec la MCN. Aujourd’hui, le Standard fonde beaucoup d’espoirs sur ses MECS. L’image est exagérée, certes, mais, aux normes belges, Mpoku, Edmilson, Carlinhos et Sa peuvent causer beaucoup de dégâts.
Ricardo Sa Pinto a aligné ce quatuor offensif pour la première fois, après avoir laissé le Portugais sur le banc lors des deux dernières rencontres, et cela a payé. Ces quatre joueurs se trouvent facilement grâce à une complémentarité technique évidente. Les trois médians offensifs apprécient les petites combinaisons, tout en ayant cette capacité à éliminer un homme pour créer un surnombre. "C’est plus facile de jouer avec de tels éléments. Cela joue simplement, intelligemment", confirmait Edmilson.
Ils ont pris tout le jeu offensif à leur compte. Paul-José Mpoku a été prépondérant en distribuant sept passes clés (100 % de réussite) durant le match face à Courtrai, plus que n’importe quel autre joueur sur la pelouse. L’international congolais a eu beaucoup de libertés, comme le demandait son entraîneur, comme le prouve sa position moyenne, au cœur du jeu alors qu’il avait débuté sur le flanc gauche. Carlinhos et Edmilson se sont également trouvés très facilement, certainement aidés par leurs racines brésiliennes et donc leur goût du football spectaculaire. Pas étonnant, dans ces conditions, que ces deux joueurs aient réussi tous leurs dribbles et se soient trouvés à douze reprises en une heure de jeu.
Pour une première association, ils ont déjà donné le sentiment de partager quelques automatismes. Ils répondent, surtout, aux principes de jeu chers à Ricardo Sa Pinto, c’est-à-dire une projection rapide vers l’avant, en une touche de balle. Le deuxième but inscrit face à Courtrai en est la plus belle preuve avec soixante mètres parcourus en trois petites passes ! Tout sera certainement encore plus fluide lorsque Razvan Marin, ou un autre numéro huit, pourra les soulager davantage au niveau de la première relance.
Ce quatuor offre de nouvelles perspectives au coach portugais… s’il parvient à gérer toutes les susceptibilités, ce qui n’est jamais une évidence quand on parle d’artistes. Paul-José Mpoku, Edmilson et Orlando Sa se sont (gentiment) disputé le ballon au moment de tirer le penalty (finalement annulé). Le Portugais n’a pas voulu laisser le ballon au Congolais, alors qu’il lui avait offert un but sur un plateau en première période…
Sa, bientôt le meilleur Portugais de l’histoire
En une rencontre, Orlando Sa a démontré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités. Le Portugais a eu trois occasions et a planté deux buts, présentant donc un taux de réussite parfaitement acceptable.
"Je n’ai pas encore retrouvé ma meilleure forme car après 70 minutes, je commençais à ressentir un peu de fatigue. Je sortais de cinq semaines sans avoir joué plus d’un quart d’heure", dit-il. "Je suis surtout content d’avoir retrouvé le onze de base. J’ai vécu des semaines difficiles avec ma suspension et ma blessure. Je me suis entraîné deux fois par jour pour revenir le plus vite possible. Et ce but va me permettre de retrouver la confiance."
Orlando Sa a inscrit quatre buts depuis l’entame de la saison, ce qui porte son total à 21 réalisations depuis son arrivée en bord de Meuse. Il n’est donc plus qu’à une petite réalisation de Sergio Conceiçao, qui avait clôturé son aventure liégeoise avec 22 réalisations. Il est tout près de devenir le meilleur buteur portugais de l’histoire de notre compétition. "Je ne savais pas que j’étais à un but de son record. Les buts vont arriver. Il ne faut pas commencer à se disperser, je vais toujours bosser pour marquer le plus possible et retrouver mon état de forme."