Un gamin de 19 ans dans les buts mouscronnois
- Publié le 02-12-2017 à 11h13
- Mis à jour le 02-12-2017 à 11h14
Clément Libertiaux devra pallier les absences de Logan Bailly et de Jean Butez. Jean Butez pensait pouvoir finir l’année 2017 entre les perches mouscronnoises suite à la blessure de Logan Bailly. Mais le Français ne peut déjà plus jouer. Sorti après un choc avec Nurio en Coupe, Jean Butez s’en sort avec une grosse commotion cérébrale. Il est forfait pour la venue de Saint-Trond.
Dans les buts mouscronnois, on retrouvera donc le troisième gardien de l’Excel, Clément Libertiaux (19 ans). Depuis mardi soir, le jeune homme est préservé par le club. Il ne peut pas parler aux médias. "C’est moi qui ai demandé cela", explique Eric Deleu, entraîneur des gardiens à Mouscron. "Je veux qu’il se concentre pleinement sur son match de ce samedi."
Eric Deleu a pleine confiance en Clément Libertiaux. "C’est un gardien complet. D’ailleurs, physiquement, je n’ai pas dû adapter les entraînements de la semaine. C’est surtout au niveau mental que j’ai travaillé. Il faut qu’il soit prêt dans sa tête pour un tel match. Mais c’est un garçon intelligent."
L’entraîneur lui a donné aussi quelques conseils. "Je lui ai dit de jouer simple. Il a pas mal de matchs avec les espoirs. Là, tu peux te permettre l’un ou l’autre geste, comme des lobs au-dessus de l’attaquant adverse. Mais pas en équipe première. ‘Joue simple’, c’est le seul conseil que je peux lui donner."
Clément Libertiaux n’a pas toujours joué dans les buts. Jean-François Beghin a été son entraîneur en jeunes à Profondeville. "À l’époque, il jouait un match dans les buts et un autre dans le jeu en alternance avec mon fils", se souvient-il.
Clément Libertiaux nous avait effectivement confié que c’était son papa qui voulait qu’il joue dans le jeu. "Mais c’était surtout parce que Clément était bon dans le jeu. À un moment donné, il est venu me trouver et m’a dit qu’il voulait rester dans les buts."
Une décision qui s’est rapidement justifiée. "Il n’est resté qu’un an chez nous. Il est ensuite parti au Sporting de Charleroi, puis à Anderlecht. Il est revenu à Charleroi pour être aujourd’hui à Mouscron."
Jean-François Beghin voit beaucoup de qualité dans le jeu de son ancien protégé. "Il a surtout un gros mental. Il sait ce qu’il veut et ce qu’il faut faire pour réussir. Son papa a joué en D1 en volley et sa maman a fait du patinage à du très haut niveau. Il connaît les sacrifices. C’est un garçon simple, qui ne fera jamais d’esclandres. J’espère qu’il fera un bon match ce samedi. Il a tout à y gagner."