Selim Amallah fait son retour à Anderlecht : "Je ne suis pas rancunier"
- Publié le 23-02-2018 à 22h09
- Mis à jour le 23-02-2018 à 22h11
Selim Amallah a été formé pendant 4 ans au RSCA. Il a été poussé vers la sortie en plein drame familial Selim Amallah n’appréhende pas du tout ce déplacement à Anderlecht. Pourtant, le garçon de 21 ans, une des révélations mouscronnoises de la saison, entretient une relation particulière avec les Mauves.
Lorsqu’il évoluait avec les U10 de Mons, il avait été planté cinq buts à Anderlecht. Deux ans plus tard, il rejoignait Neerpede. "Je ne sais pas si c’est à cause de ce match-là qu’ils me tenaient à l’œil, mais ils avaient dit à mon père à l’époque qu’ils me suivaient depuis pas mal de temps."
À Anderlecht, il joue avec des garçons comme Charly Musonda Jr ou encore Andy Kawaya. Il avait une solide réputation. Il enfilait les buts dans les filets adverses. Au final, il sera resté quatre ans chez les Mauves.
La dernière année a été difficile pour Selim Amallah. Il perd subitement sa maman. Un drame personnel pour lui qui est un garçon attaché aux valeurs familiales. Timide, il se renferme encore plus. Évidemment ses performances sportives s’en font ressentir. Quoi de plus normal? "Mais à la fin de cette saison-là, j’ai reçu une lettre chez moi. On me disait que je devais quitter Anderlecht et me trouver un autre club."
La douche froide pour Selim Amallah. "Mais je ne suis pas rancunier. Il s’est passé ce qu’il devait se passer. Évidemment que le décès de ma maman a beaucoup joué durant cette saison et que cela a été un gros coup dur personnellement. Mais je ne veux pas m’en servir comme excuse. Anderlecht, cela reste Anderlecht. Ils n’ont pas trop fait attention à ce qu’il se passait dans ma vie privée à ce moment-là."
Pourtant, au sein même du club, de nombreuses voix s’étaient élevées pour que les Mauves donnent une seconde chance à Selim Amallah. Rien n’y a fait.
Déçu mais pas abattu, Selim Amallah rebondit. À Mons d’abord. À Mouscron ensuite pour un passage d’une saison. L’année dernière, il était à Tubize. Puis, il est revenu dans la cité des Hurlus cet été. "J’ai compris que je devais muscler mon jeu. J’ai fait pas mal de travail supplémentaire pour réussir en D1A. Je savais que j’avais les qualités techniques pour cet échelon. Il me fallait encore passer un cap physiquement."
Le travail paye souvent. Ajouter à cela une confiance (re)trouvée. Et vous avez un Selim Amallah avec tout l’avenir devant lui.
L'homme des buts décisifs
Selim Amallah a marqué à cinq reprises. Dont le but qui a assuré le maintien de l’Excel
Sur les cinq buts marqués par Selim Amallah cette saison, quatre ont rapporté des points à l’Excel Mouscron. "Tiens oui, je n’avais jamais fait attention à ce point", sourit-il.
Seul son but face au Standard est anecdotique. Mais c’est lui qui offre le nul à Courtrai, qui égalise lors de la victoire face à Zulte-Waregem, qui marque l’unique but de la rencontre face à Ostende et surtout qui égalise dimanche dernier face à Waasland-Beveren. "Je n’aime pas trop me jeter des fleurs mais je pense qu’aujourd’hui j’ai bien prouvé que j’avais le niveau pour la D1."
Selim Amallah avait besoin de se rassurer pour passer un cap. "Je n’ai jamais vraiment douté. Mais je savais que je devais franchir ce palier."
Ses qualités de finisseur ont fait le reste. Et pourtant, son compteur-but pourrait être plus conséquent. Aux entraînements, il trouve facilement le chemin des filets, ce qui est plus difficilement le cas en match. "Ce n’est que cette saison que j’ai pris confiance en mes qualités de finisseur. La saison dernière, à Tubize, je n’ai pas su marquer un but. Ce qu’il me fallait, c’était de mettre mon premier but."
Selim Amallah espère retrouver sa place de titulaire qu’il a perdue suite à sa blessure à la cheville. "Pour le moment j’ai un rôle de joker. Évidemment cela ne me convient pas, je veux tout jouer. J’espère que le nouveau coach me donnera rapidement la chance d’être à nouveau titulaire."