Mouscron peut-il viser les PO1? Plusieurs éléments pour et... contre
Les Hurlus réalisent un début de championnat 2017-2018 exceptionnel avec 16 points sur 24 et surtout une très belle troisième place. Le Canonnier revit, se met à rêver maintenant des PO1 et devient très ambitieux.
- Publié le 26-09-2017 à 10h40
- Mis à jour le 26-09-2017 à 10h47
Les Hurlus réalisent un début de championnat 2017-2018 exceptionnel avec 16 points sur 24 et surtout une très belle troisième place. Le Canonnier revit, se met à rêver maintenant des PO1 et devient très ambitieux. Avec son petit sourire qu’on lui connaît, Mircea Rednic a récemment déclaré qu’il visait la finale de la Coupe de Belgique et une participation aux PO1. Si certains ne le prennent pas au sérieux, le Roumain n’en démord pas. Il n’a pas dit cela sur le ton de la rigolade.
Il sait qu’il peut compter sur un groupe motivé qui va le suivre dans son délire qui, par moments, n’est pas si fou que cela.
Dans le jeu, Mouscron est consistant et propose une belle résistance face à des équipes du top du championnat. L’Excel a aussi retrouvé un public qui va soutenir son équipe jusqu’aux dernières secondes de chaque match. Cela s’est vu contre Gand ou encore ce samedi face à Eupen.
Chaque année, une équipe surprise s’invite aux PO1. Et les mauvais débuts de championnat de candidats avoués comme le Standard, Gand ou encore Ostende poussent à ce que cette tendance soit respectée. Mais plusieurs équipes aimeraient jouer les trouble-fêtes. Il y a l’Antwerp et Saint-Trond qui sont aussi en embuscade.
Après plusieurs saisons de galère, le Royal Excel Mouscron se verrait bien enfin prendre part à ce mini-tournoi de fin de saison. Mais surtout, les Hurlus aimeraient pouvoir obtenir rapidement leur maintien afin de jouer l’esprit libéré.
POUR
De l’envie, un groupe et un Canonnier retrouvés
Plusieurs ingrédients sont présents à l’Excel pour que le REM accroche l’une des six premières places.
"Avec ce groupe, tout est possible", résumait assez bien Bruno Godeau. Et le défenseur sait de quoi il parle puisqu’avec Zulte Waregem et Ostende, il a pris part aux PO1par le passé. "Mais ne parlons pas de PO1 pour le moment, ce serait ridicule", soulignait-il également. C’est bien la preuve que les Hurlus ne savent pas sur quel pied danser.
Depuis le début de la saison, l’Excel Mouscron ne cesse de surprendre. Lors des premières journées, les observateurs neutres s’attendaient à ce que les Hurluscraquent. "Si L’Excel a battu Ostende, c’est parce que les Côtiers sont malades", pouvait-on entendre dès le début. Des propos qui étaient renforcés par la lourde défaite subie face à Charleroi. Mais battre par la suite Lokeren, Gand, Bruges ou encore Eupen, ce n’est plus de la chance.
Où résident les forces des Mouscronnois ? Tout d’abord au sein de son staff. Mircea Rednic a su façonner son groupe à sa guise. Il a pris des garçons motivés, avec le couteau entre les dents, prêts à en découdre. Surtout, la mentalité est saluée. Les dernières saisons, elle était pointée du doigt. On parlait du clan des Serbes. Il ne fallait pas y voir une attaque par rapport à la nationalité de ces joueurs mais bien dans l’effet de groupe des garçons amenés par LIAN Sports. Ils se sont tirés vers le bas alors que certains avaient des qualités. Aujourd’hui, ce type de joueurs a disparu.
Autre aspect très important : les joueurs africains ne seront pas amenés à disputer la Can. La saison dernière, l’Excel avait souffert de l’absence de Trézéguet parti avec la sélection nationale égyptienne. Ici, des Olinga, Bolingi et, peut-être, Awoniyi seront toujours là en janvier et pourront préparer la seconde partie de saison avec leurs coéquipiers.
Enfin, les Hurlus ont retrouvé un public. Le Canonnier a affiché presque sold out pour la venue de Bruges. Cela a transfiguré certains joueurs. Face à Eupen, ils n’étaient que 3.651 spectateurs mais ils ont donné de la voix quand il fallait.
Tous ces ingrédients peuvent autoriser les Mouscronnois à rêver d’être la surprise 2017-2018 des PO1.
CONTRE
Les grands vont se réveiller et l’Excel va rentrer dans les rangs
Certaines équipes ne resteront pas éternellement derrière les Mouscronnois.
Mouscron est actuellement troisième ex-aequo avec Zulte Waregem et Saint-Trond. Et les Hurlus ont déjà joué les deux premiers du général. Des PO1 de la saison dernière, seul Anderlecht n’a pas encore affronté l’Excel. C’est dire la belle performance actuelle des Mouscronnois.
Mais les Hurlus vont-ils pouvoir tenir le rythme toute une saison ? Certains joueurs sont quasiment irremplaçables dans le noyau de Mircea Rednic. Le Roumain ne peut se passer actuellement de Bailly, Mézague, Govea ou encore de ses deux attaquants que sont Bolingi et Awoniyi. Que se passera-t-il lorsque l’un de ces leaders va manquer à l’appel ? On a déjà pu voir ce samedi face à Eupen que les Hurlus ont peiné à trouver la solution pour remplacer Jérémy Huyghebaert.
À l’approche de l’hiver, certaines équipes rentrent généralement dans le rang. Certains font le raccourci entre une forte présence africaine dans le noyau, le mauvais temps et les résultats moins performants.
Et puis, des équipes comme Anderlecht ou peut-être Genk, le Standard et Gand ne resteront pas éternellement derrière Mouscron, même si avec Genk, le Standard et Gand, l’écart est déjà de sept et dix points après seulement huit journées. Et que dire d’Ostende qui accuse quatorze points de retard sur les Hurlus.
Enfin, peut-être que les Mouscronnois devront à un moment donné de la saison se concentrer sur un objectif.
Car Mircea Rednic a fait de la Coupe de Belgique l’une des ambitions de la saison. Et le noyau actuel des Mouscronnois ne permet pas de se disperser sur différentes compétitions. On y verra déjà plus clair après les huitièmes de finale et la venue du Sporting de Charleroi pour une revanche du championnat.