La nervosité gagne le Canonnier
Les mauvais résultats de l’Excel plombent la bonne humeur hennuyère.
- Publié le 09-12-2017 à 13h59
- Mis à jour le 09-12-2017 à 18h18
Les mauvais résultats de l’Excel plombent la bonne humeur hennuyère. En début de saison, tout était rose et violette au Canonnier. Le Royal Excel Mouscron était parvenu à réaliser son meilleur début de campagne depuis son retour en D1. De nombreux observateurs s’accordaient à dire que les Hurlus allaient vivre une saison tranquille. Certains les pointaient même comme possible surprise en PO1.
Quelques mois plus tard, le discours a changé. Les Mouscronnois n’ont plus gagné depuis le 23 septembre et la venue d’Eupen. Les Hurlus restent sur quatre points sur vingt-sept possibles.
Et depuis quelque temps, la nervosité semble avoir gagné le Canonnier. Samedi dernier, après le nul face à Saint-Trond, on a pu voir le directeur sportif allemand de l’Excel, Jürgen Röber, descendre sur la pelouse et s’en prendre à Dorin Rotariu, le Roumain auteur du but égalisateur. L’Allemand a également eu une vive discussion avec Mircea Rednic.
Cela pourrait paraître normal, surtout vu la fonction de Jürgen Röber. Mais dans les travées du Canonnier, il se chuchote que l’Allemand aimerait retrouver un travail de terrain, lui qui a été entraîneur à Stuttgart, Dortmund ou encore au Hertha Berlin.
Dans le courant de la semaine, même Mircea Rednic, d’habitude très souriant et blagueur, se montrait agacé pour des broutilles. "Il est sous pression", tentait-on de justifier dans son entourage.
Le Roumain n’avait plus été habitué à perdre autant de matchs. Devant les médias, il botte en touche sur une éventuelle pression. "Oui, j’ai discuté avec la direction. Mais elle trouve normal qu’avec autant de blessés, nous n’ayons que ces résultats-ci", expliquait-il. Le Roumain ne se sent pas menacé.
Reste à voir maintenant si tout le groupe est encore derrière lui. Au niveau des gardiens, l’arrivée d’Olivier Werner pourrait laisser des traces. Le Roumain s’est laissé aussi aller à certaines déclarations sur quelques joueurs. "Vojvoda est meilleur dans les buts", expliquait-il après l’élimination en Coupe de Belgique face à Charleroi. Même dit sur le ton de l’humour, c’est le genre de remarque qui peut laisser des traces dans l’esprit d’un joueur qui ne semble plus respirer la confiance.
La situation mouscronnoise n’est certes pas catastrophique. Mais la fin de l’année 2017 s’annonce primordiale…
Médical: "Un manque d’expérience partout"
Les tuiles s’accumulent du côté du Canonnier au niveau des blessures. Outre les huit derniers blessés, on dénombre désormais deux forfaits supplémentaires : Jérémy Huyghebaert (contracture) et Jonathan Bolingi (cheville). Ces forfaits agacent un Mircea Rednic qui n’a déjà pas été tendre avec la lenteur avec laquelle certains joueurs ont signé et sont donc arrivés à court de préparation.
Le fait que l’on ne connaisse toujours pas avec précision la nature de la blessure de Bruno Godeau énerve aussi le Roumain. "Il y a un manque d’expérience à tous les niveaux à Mouscron", justifie-t-il sur son staff médical. "Regardez Logan Bailly. On dit qu’il a une déchirure et qu’il ne reviendra que dans deux mois. Là, cela fait trois semaines et le garçon veut déjà rejouer. Pour Christophe Diedhiou, on a mis du temps à déceler sa déchirure. Ce n’est pas normal."
Pas certain que ces déclarations vont aider à la bonne entente entre les deux staffs.
Test positif pour Olivier Werner
Arrivé ce lundi à Mouscron, le gardien Olivier Werner ne sait toujours pas s’il peut signer un contrat à l’Excel. Le portier peut en tout cas compter sur un soutien de choix puisque Mircea Rednic aimerait le voir compléter son noyau. "Son test est très positif", soulignait le Roumain. "On voit qu’il est bien, il a de l’expérience. S’il signe chez nous, il apporterait de la concurrence au niveau des gardiens. C’est ce que je désire." Devant de tels arguments, la direction mouscronnoise pourrait céder et une signature est envisagée dans le courant de la semaine prochaine au Canonnier.
Olivier Werner a subi en début de saison dernière une grave blessure : une double fracture tibia-péroné. "Il y a quatre mois, je ne pensais pas pouvoir remonter sur un terrain", expliquait le Liégeois. Dans cette opération, tout le monde pourrait être gagnant si ce n’est les deux jeunes, Jean Butez et Clément Libertiaux, qui ont assuré les derniers intérims dans les buts hurlus.