Defays après son C4 à Mouscron: "Je ne suis pas là pour charger les autres"
Frank Defays n’est pas rancunier envers l’Excel Mouscron qui lui a donné son C4
- Publié le 04-09-2018 à 07h11
- Mis à jour le 04-09-2018 à 07h56
Frank Defays n’est pas rancunier envers l’Excel Mouscron qui lui a donné son C4 Après son licenciement du Royal Excel Mouscron, Frank Defays avait demandé quelques jours de repos avant de se livrer. Ce lundi, après quelques moments en famille et avec des amis, il a pris le temps de répondre aux questions.
Frank Defays, quel est votre état d’esprit ?
"Je suis occupé d’analyser les raisons de mon échec. C’est pour moi la meilleure manière de rebondir et d’avancer dans la vie. Je ne suis pas là pour charger les autres dans mon échec. Et je n’espère pas non plus que les autres analysent de leur côté cet échec. Le plus important pour moi, c’est d’avancer."
Vous ne voulez pas charger la direction ?
"On peut discuter sur le timing, sur d’autres points, mais ce n’est pas cela qui me fera avancer. Je dois tirer les enseignements de cette expérience, tant sur l’aspect sportif que sur l’aspect extrasportif de la situation. Mais je ne veux pas m’en servir pour justifier mon échec."
Après réflexion, vous n’avez pas l’impression que Mouscron, pour un premier essai en D1A, c’était un cadeau empoisonné ?
"Pas du tout. Je ne regrette pas ce choix. Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, je serai mieux armé pour mon prochain passage en D1A. Finalement, je me dis que Mouscron, c’est le meilleur club pour pouvoir débuter une jeune carrière d’entraîneur. Les conditions n’étaient peut-être pas optimales mais c’est comme cela, cela fait partie d’une carrière d’entraîneur."
Que ne referiez-vous pas si vous pouviez recommencer cette aventure à Mouscron ?
"Je ne suis pas du genre à regretter ce que j’ai fait. Ce que j’ai fait, je l’assume. Ce que je ferai mieux, c’est de bien connaître le fonctionnement du club avant de m’y engager. Ce n’était pas le cas à Mouscron mais j’ai rapidement compris comment il fonctionne. Je me dis que si j’avais pu réussir dans de pareilles conditions, cela aurait été encore plus honorable."
Vous avez été mis dehors alors que certains renforts venaient d’arriver et que Leye allait seulement signer. C’est assez étonnant, non ?
"On peut revenir sur un tas de choses. Mais les conditions étaient difficiles. Avec un 0/15, un entraîneur est toujours mis en difficulté. Oui, on peut dire que les renforts sont arrivés trop tard mais cela ne me fera pas avancer. Le plus important pour moi, c’est de me construire sans chercher à charger les autres, sans que les autres le fassent. Et puis, pour le reste, la presse a fait son travail et a mis le doigt sur certaines choses."
Vous n’avez pas peur que cet échec ne vous apporte pas de nouvelle opportunité en D1A avant longtemps ?
"J’ai travaillé durant six ans et demi dans un club de D1 amateurs qui était très professionnel. J’ai attendu. Je sais que les occasions sont rares et que ma première expérience ne plaide pas en ma faveur. Les chiffres sont là et vont rester. Les gens ne prendront peut-être pas en compte les circonstances. Mais je suis requinqué pour l’avenir après ces quelques jours de réflexion."
"Pas un groupe compliqué"
Invité dans l’émission Grand Debrief de Proximus Sports et de La DH, Frank Defays s’est aussi confié sur le groupe actuel de Mouscron. "Ce n’est pas un groupe compliqué. Évidemment, il y a des garçons qui sont plus concernés que d’autres comme Dimitri Mohamed qui est là depuis des années. C’est peut-être là aussi le problème. Cela peut paraître pour un manque de caractère."
Il a aussi abordé ses contacts avec la direction. "Mes contacts avec Jürgen Röber ? J’avais des réunions et puis c’était tout. Il était là à tous les entraînements mais on ne discutait pas vraiment ensemble. Ce qu’il fait réellement ? Je ne sais pas, je ne suis pas dans les bureaux. Qui gère le club ? Je ne sais pas, je n’ai jamais rencontré Pairoj Piempongsant. Pour moi, celui qui gère les affaires au quotidien, c’est Paul Allaerts."
La discipline et l'organisation de Bernd Storck
Bernd Storck a dispensé son premier entraînement avec l’Excel ce lundi
Accompagné d’un fitness coach, Bernd Storck a donné sa première séance avec l’Excel Mouscron. "J’ai un bon sentiment. Les garçons étaient à l’écoute. Pour moi, les entraînements sont très importants. Tu joues les matches comme tu t’entraînes. Je demande de la discipline et de l’organisation."
L’Allemand est revenu sur la rencontre à Charleroi. "Je n’ai pas vu un bon match mais j’ai vu des joueurs talentueux. Maintenant, il faut pouvoir les faire jouer ensemble. Tout le monde doit connaître les missions de tout le monde, que ce soit offensivement ou défensivement."
Dans les prochains jours, les joueurs mouscronnois vont devoir repasser des tests physiques. L’Allemand ne veut rien laisser au hasard. "Et vendredi, nous aurons un amical face à Troyes (Ligue 2). Je vais pouvoir aligner deux équipes afin de me donner une bonne idée du groupe."
Aussi, dans les prochains jours, un nouveau T2 va débarquer. Est-ce que des membres du staff actuel comme Laurent Demol par exemple pourraient être mis de côté ? "Nous ferons une évaluation prochainement mais le plus important c’est de préparer notre prochain match à Courtrai", soulignait Paul Allaerts, le directeur général du club.