Le décrassage du lundi: magique Dury, mythique Trossard
Au lendemain de la huitième journée de championnat, on revient sur ce qui s'est passé en Pro League. Au programme de ce décrassage du lundi, entre autres: Gand sans idées, Dury en galère, Trossard au sommet.
- Publié le 24-09-2018 à 16h07
- Mis à jour le 24-09-2018 à 16h14
Au lendemain de la huitième journée de championnat, on revient sur ce qui s'est passé en Pro League. Au programme de ce décrassage du lundi, entre autres: Gand sans idées, Dury en galère, Trossard au sommet.
Le flop : La Gantoise
Le flop : La Gantoise
Prendre Yves Vanderhaeghe comme coach, c'est appeler un pote qui va mettre du tape sur une fuite d'eau au lieu d'appeler un plombier.
L'ancien médian est parfait pour sauver une équipe qui ne fonctionne plus. Vanderhaeghe possède un don : il est capable de ressouder une équipe grâce à ses qualités humaines et de motivation. Il a effectué un travail remarquable avec Gand en relançant une machine grippée et en fin de cycle sous Vanhaezebrouck. Il a toutefois rapidement montré ses limites en fin de saison. Tactiquement, il n'est pas arrivé à supplanter des équipes du top 6.
Même constat depuis le début de saison. La Gantoise semble sans idées. Vanderhaeghe a beaucoup essayé… sans trouver de solution. Face à Bruges, il a aligné une équipe costaude sur le papier mais qui n'a aucun plan clair. Les joueurs courent, tentent mais ne savent pas ce qu'ils doivent faire. Défensivement, c'est la catastrophe (lire le décrassage de la semaine passée). Offensivement, le problème est tout aussi criant.
La phrase : "Je ne suis pas un magicien." Franky Dury
"On pense que ça va aller. Franky Dury est là depuis longtemps et il trouvera la solution. Mais je ne suis pas un magicien."
L'entraîneur de Zulte Waregem n'est pas remis en question mais plus rien ne va au Essevee. Ce n'est pas un souci de coach ni de qualité du noyau. Zulte Waregem joue surtout de malchance. Tout passe à quelques centimètres du cadre.
L'entraîneur cherche encore une manière de jouer. Il a beaucoup testé, a expérimenté et aimerait rapidement se fixer. Histoire d'enfin concocter la bonne potion.
Le top : Le Trossard show
Et un et deux, et Trossard show. Comme d'habitude, Leandro Trossard a réalisé des choses incroyables. Sans avoir l'air d'y toucher, il a, en trois ballons, fait comprendre pourquoi il était impossible pour un club belge de le débaucher durant l'été.
Trossard avec Genk, c'est un récital, un one-man-show. Car ses buts ne sont jamais des cadeaux. Il a besoin de la difficulté pour se sublimer. Aller chercher une lucarne malgré une position excentrée semble plus simple pour lui que le plus banal des gestes sur le terrain.
Il ne faut pas se voiler la face : il y a encore beaucoup de déchet dans son jeu mais c'est pour lui qu'on allume sa télé un dimanche soir pour un Cercle-Genk qu'on aurait d'ordinaire volontiers remplacé par le Jardin extraordinaire
L'action : La connexion Vanaken-Danjuma
Hans Vanaken aime jouer avec ses copains. Le néo-Diable a toujours su créer des connexions préférentielles avec un partenaire. Anthony Limbombe était son comparse de la saison passée. Le Belge n'a pas tardé à être remplacé par Arnaut Danjuma.
Le Néerlandais et Vanaken ont trouvé l'étincelle pour faire parler la poudre. En deux buts, ils ont lancé un statement : Bruges doit passer par la gauche, son flanc fort.
Sur l'ouverture du score, Vanaken fait la différence en un contrôle orienté avant de lancer Danjuma dans la profondeur. Sur le deuxième, les deux hommes ont joué en relais pour servir Wesley.
Une connexion aussi simple qu'elle sera difficile à arrêter.
L'interrogation : Le but injustement annulé de Courtrai
Le VAR est-il arrivé en retard ? Le quart d'heure académique ? Il n'a en tout cas rien vu à la 14e minute sur le but de Julien de Sart injustement annulé par M. Smet. L'officiel, qui a régulièrement fait le bad buzz la saison passée, a considéré que Christophe Lepoint avait déséquilibré son opposant qui n'a donc pu que dévier le ballon de la tête au lieu de le dégager.
Au ralenti, et donc sur des images disponibles dans la voiture, il est clair qu'Hamdi Harbaoui le pousse dans le dos. Lepoint n'est donc pas en mesure d'aller au duel et trébuche vers l'avant. L'erreur est humaine. Même avec des caméras partout.