Le 50-50 de Laurent Depoitre: "Lukaku et Benteke ont une longueur d'avance pour la liste des 23"

Passé de la D3 aux Diables rouges en quatre ans, Laurent Depoitre avait forcément des choses à raconter. Rien de tel qu'un entretien en 50 questions pour tout savoir de celui qui emmènera l'attaque buffalo ce mercredi dans un huitième de finale de Ligue des Champions historique. Rencontre.

Nicolas Christiaens et Jonas Legge
Le 50-50 de Laurent Depoitre: "Lukaku et Benteke ont une longueur d'avance pour la liste des 23"
©D.R.

Passé de la D3 aux Diables rouges en quatre ans, Laurent Depoitre avait forcément des choses à raconter. Rien de tel qu'un entretien en 50 questions pour tout savoir de celui qui emmènera l'attaque buffalo ce mercredi dans un huitième de finale de Ligue des Champions historique. Rencontre.

Après avoir rencontré Hein Vanhaezebrouck, Franck Berrieret Emilio Ferreradans les trois premiers volets de cette rubrique mensuelle, place à un Diable rouge. S'il sait qu'il ne part pas favori en vue de la liste des 23, la jurisprudence Divock Origi fait que le Gantois pourrait alimenter les marquoirs de l'Euro l'été prochain envers et contre tous les pronostics... Outre l'équipe nationale, il est aussi question dans cet entretien du huitième de finale de C1 à venir contre Wolfsburg, de Gand et du transfert en Premier League que tout le monde lui prédit.

C'est par un grand soleil d'hiver que nous nous sommes rendus dans la magnifique Ghelamco Arena pour retrouver Laurent Depoitre, tout juste sorti de l'entraînement. Quand on salue le Diable rouge au 3e étage de l'écrin buffalo, il est déjà au duel avec notre photographe. Sous les flashs comme sur le terrain, le gaillard fait le travail bien qu'il soit moins à l'aise devant l'objectif que devant le but. Et lorsqu'il s'agit de débuter ce long entretien, le Tournaisien nous emmène dans une grande loge qui surplombe la tribune d'honneur: "Je pense que c'est la loge du président, mais ce n'est pas très grave". La simplicité gantoise, sans doute...


1 | Le nouveau statut de Gand fait que vous jouez contre des adversaires de plus en plus regroupés défensivement. Pour un attaquant, ça doit être dérangeant...

C'est sûr qu'on est beaucoup plus attendu maintenant. La plupart des équipes jouent avec deux lignes défensives pour nous contrer, dès le coup d'envoi. Quand t'es attaquant, tu as beaucoup moins d'espace et c'est plus difficile de toucher des ballons. On l'a encore vu contre Bruges en Coupe, c'est soi-disant un candidat au titre mais ils arrivent chez nous au match aller et jouent super bas… Est-ce flatteur ? Dans un sens, oui. Mais ce ne sont pas les matches les plus gais à jouer. En Coupe d'Europe, contre des équipes qui offrent plus d'espaces et plus de jeu, on prend plus de plaisir. Mais il faut évidemment faire le travail dans les matches plus fermés.


2 | Sentez-vous également une différence au niveau de l'engagement physique ? Vos chevilles sont-elles plus titillées que la saison dernière ?

Les équipes entrent plus facilement dans un duel physique, nous rentrent dedans. On doit s'adapter à ça. Mais on ne s'est pas forcément dit qu'on subissait plus de provocations qu'avant. L'ambiance en général reste bonne, il y a peu de vraie rivalité, sauf avec Bruges. J'ai l'impression que les gens aiment La Gantoise, on a moins de rivalités que le Standard ou Anderlecht par exemple…


3 | Hein Vanhaezebrouck évoque lui-même un temps d'adaptation nécessaire à son système, qui varie d'un joueur à l'autre. Comment ça s'est passé pour vous ?

Je me suis bien adapté, j'étais moi-même surpris d'y parvenir assez facilement. Quand je suis arrivé c'était un nouveau coach pour tout le monde. Je n'avais jamais connu d'entraîneur aussi pointu au niveau de l'aspect tactique. En D3 ou D2 ce n'était pas forcément le même style. On a également des séances très physiques, surtout en période de préparation. Je n'avais jamais été habitué à ça auparavant et j'ai dû m'y faire mais j'ai survécu… Ensuite, en cours de saison, ce sont des entraînements tactiques et on laisse plus de place à la récupération car l’enchaînement des matches donne déjà beaucoup de rythme. Notre physique et notre fraîcheur sont devenus des points forts, on a régulièrement fait la différence en deuxième mi-temps.


4 | Dans le premier volet de nos "50-50", Hein Vanhaezebrouck nous confiait ceci à votre propos: "au début, c'était un peu difficile pour lui d'accepter que je sois toujours sur son dos. Quand je lui faisais une remarque, c'était toujours 'oui mais, oui mais' ..."

Oui c'est vrai. J'accepte les critiques et je sais qu'elles sont là pour m'aider mais parfois je ne trouve pas ses remarques justifiées alors je le fais savoir. C'est toujours constructif et jamais négatif, d'autant plus que c'est un coach ouvert à la discussion.

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