La rivalité Standard-Anderlecht reprend vigueur après les attaques de Vanhaezebrouck envers Sa Pinto
Vanhaezebrouck a expliqué pourquoi le Portugais n’est "plus un collègue."
- Publié le 11-05-2018 à 21h06
- Mis à jour le 11-05-2018 à 21h07
Vanhaezebrouck a expliqué pourquoi le Portugais n’est "plus un collègue." Même pas dix heures après sa première attaque envers Ricardo Sa Pinto, Hein Vanhaezebrouck en a rajouté une couche. "Pour moi, ce type n’est plus un collègue depuis longtemps", dit-il au sujet de Sa Pinto. "Et donc, je ne dois pas être collégial envers lui. Je suis coach depuis 20 ans, je n’ai jamais eu de problèmes avec un autre entraîneur. Je me suis souvent disputé avec Peter Maes, Francky Dury et Michel Preud’homme, mais il y avait toujours un respect mutuel."
"J’ai l’impression que tout le monde accepte son attitude, parce que ses résultats sont un peu meilleurs. Et tout le monde accepte qu’il bouleverse tout et fasse à sa mode parce qu’il vient de l’étranger. Eh bien, personne ne peut m’en vouloir d’avoir réagi ainsi, après le match. Mon seul regret, est d’avoir dit qu’il ne sera plus là dans deux semaines. Mais quand on m’a dit qu’il trouvait le Standard beaucoup plus fort… C’est toujours la même chose avec lui."
Voici ses attaques.
1/ "Sa Pinto s’est disputé avec pratiquement chaque entraîneur à ses conférences de presse. Or, pour moi, un collègue est quelqu’un qui respecte le travail d’autrui."
À vrai dire, Hein Vanhaezebrouck est le seul coach avec lequel Sa Pinto s’est réellement disputé. Le Portugais a d’ailleurs toujours refusé de parler en mal d’un confrère devant la presse.
2/ "Quand on lui a fait des remarques, il a décidé de ne plus faire de conférences de presse communes. Monsieur faisait sa conférence de presse seul."
Jeudi, c’est Anderlecht qui a demandé au Standard de faire la conférence de presse séparément. Après les matches, le Portugais n’a jamais demandé à ne pas être accompagné par le coach adverse.
3/ "Cet homme a été renvoyé quatre fois en tribune et a eu des suspensions. Il était plus souvent sur le terrain qu’au bord de la touche."
En réalité, Sa Pinto a été exclu de zone neutre trois fois. La première, c’était pour un excès de joie face à Lokeren suite au but de Mpoku. À Anderlecht, en Coupe, il avait bien été renvoyé en tribune suite à l’histoire du jet de gobelet. Enfin, il a été exclu à Zulte après le coup de sifflet final. Il aura été blanchi pour son attitude après le match contre Lokeren et aura ensuite écopé de trois matches de suspension suite au match de Coupe à Anderlecht. Pour l’incident à Zulte, il prendra trois matches dont deux avec sursis.
4/ "Ce gars a attaqué Belhocine - mon T2 - à deux reprises. Sans la moindre raison. Il lui a fait des reproches et a lancé des noms d’oiseaux à sa famille."
Un des incidents remonte au match entre le Standard et Anderlecht du 18 avril. Les deux ont failli en venir aux mains, mais il était impossible à voir sur les images de Proximus TV qui était l’instigateur. "On est des hommes, pas des femmes", avait déclaré Sa Pinto.
5/ "Il a fait un cinéma lors du match de Coupe à Anderlecht. C’était du jamais-vu."
Le 29 novembre en Coupe (0-1), Sa Pinto s’était écroulé après avoir senti un gobelet de bière tomber à côté de ses pieds. Même la direction du Standard n’avait pas apprécié sa comédie.
Le Standard : "Inutile, absurde et gratuit"
Après la nouvelle attaque de Vanhaezebrouck, le Standard a envoyé le communiqué suivant: "Le Standard de Liège souhaite faire part de sa consternation par rapport aux propos tenus par l’entraîneur d’Anderlecht vis-à-vis de Ricardo Sa Pinto, tant à l’issue de la rencontre d’hier que vendredi en conférence de presse. La rencontre entre les deux clubs avait pourtant été marquée par un grand fair-play des joueurs et des supporters, et par une grande sportivité notamment dans la réaction publiée par le président anderlechtois que nous tenons à saluer. Dans ce contexte, le Standard de Liège regrette et déplore les attaques personnelles, inutiles, absurdes et complètement gratuites de Hein Vanhaezebrouck."