L'analyse de Teklak: "Hein Vanhaezebrouck a mis la pression sur les arbitres"
Voici l'analyse d'Alex Teklak sur la dernière journée de championnat.
- Publié le 07-05-2018 à 10h58
- Mis à jour le 07-05-2018 à 18h38
Voici l'analyse d'Alex Teklak sur la dernière journée de championnat.
1 “Vanaken aurait dû recevoir un penalty.” “Dans ce Bruges-Anderlecht fermé et tactique, il ne s’est pas passé grand-chose. Dès lors, des décisions sensibles de l’arbitre et du VAR ont forcément eu de l’influence. Sur la main de Josué Sa ou le penalty réclamé par Dennis, le VAR est intervenu à bon escient. Mais là où c’était le plus clair, quand Vanaken a été accroché dans le rectangle en première période, le VAR aurait dû intervenir et ne l’a pas fait ! Cela aurait conditionné le reste du match. Autre interrogation : Si but de Teo est validé, le but de Diaby à l’aller à Anderlecht aurait dû être validé aussi. Dans ces cas-là, comme ce n’est pas clair, c’est mieux que le VAR n’intervienne pas. L’arbitrage n’est pas la raison de la victoire d’Anderlecht, mais cela fait beaucoup de discussions.”
2 “Il faut de meilleurs arbitres vidéo et un protocole plus clair.” “Lawrence Visser, hormis le penalty qu’il ne voit pas sur Vanaken, a fait un très bon match dans un climat peu évident, avec beaucoup de pression. Mais il reste dépendant de la personnalité et des compétences de l’arbitre vidéo ! Lors d’Anderlecht-Bruges, le VAR était Kris Bellon. Ici, c’était Tim Pots. Et on a vu leurs décisions… Pour corriger ces problèmes, mon idée serait de localiser l’arbitre vidéo dans le stade, pour qu’il sente mieux le contexte du match. Hélas, ça ne se fera pas hélas. Pour avancer, il faut de meilleurs arbitres vidéo. Il faut aussi un protocole plus clair : faut-il intervenir sur des hors-jeu qui se jouent à si peu ? VAR, dans le doute, abstiens-toi ! L’inteprétation d’un excellent arbitre sur le terrain doit rester prépondérante.”
3 “Le problème de gardiens est un fil rouge de la saison brugeois.” “Ici, Gabulov a encore commis une erreur, comme face au Standard (4-4). Le Russe manque d’explosivité. Il n’a pas été assez réactif et s’est mis trop tard au sol. Ce ballon était dégageable au pied ! C’était la mauvaise décision technique. Quelle différence entre les deux gardiens de ce topper ! Sels, lui, a été décisif.”
4 “La façon dont Bruges encaisse le deuxième but est inadmissible.” “C’est une phase répétée et vues de maintes fois dans les équipes de Vanhaezebrouck. Les Brugeois ne sont même pas au duel ! À ce niveau, c’est un drame de défendre comme cela. Sur ce but, la responsabilité de Gabulov est également engagée : il peut aussi retirer un homme dans le mur pour le mettre en deuxième zone…”
5 “Anderlecht a gagné la guerre de com d’avant-match ” “Hein Vanhaezebrouck a mis la pression sur le quatrième arbitre, Frederik Geldhof. C’était surtout bien vu de mettre un coup de pression positive sur Lawrence Visser en déclarant que c’était un excellent arbitre… Le rôle de favori a logiquement été laissé au Club par Hein Vanhaezebrouck et par Marc Coucke. L’entraîneur du Sporting avait déjà déclaré durant les playoffs que les Brugeois étaient “très nerveux” par rapport au titre. Il avait raison.”
6 “Dans la course au titre, le club qui est dans la situation émotionnelle la plus favorable est… le Standard .” “À Bruges, c’est tout l’inverse. En critiquant le VAR de la sorte, Bart Verhaeghe a fait une sortie semblable à celle de Michel Louwagie, mais puissance 10 ! Le président du Club était déjà allé dans le vestiaire de l’arbitre à la mi-temps d’un Bruges-Mouscron en 2015 donc ce n’est pas la première fois qu’il dérape… Cela montre une chose : que la tension brugeoise à son paroxysme. Le Club donne l’impression qu’il est en train de tout perdre. La preuve : Leko a réagi sur l’arbitrage pour la première fois de la saison. En déclarant que son vestiaire était battu, il a envoyé un signal encourageant pour ses adversaires ! Si Bruges va jouer à Charleroi comme il l’a fait dans ce topper , ce ne sera pas gagné d’avance. Parce que dans le jeu, Bruges méritait un zéro pointé. Cela s’explique par la panique. “On a les pieds qui brûlent” , a déclaré Benoît Poulain. J’aime cette expression, très représentative de l’état d’esprit qui a gagné le Club..”