Un grand bravo à Ivan Leko (et à ceux qui l’ont choisi)
Un commentaire signé Benoit Delhauteur.
- Publié le 14-05-2018 à 09h06
- Mis à jour le 14-05-2018 à 11h48
Un commentaire signé Benoit Delhauteur. C’était le soir du 8 juin 2017. L’annonce avait surpris le petit monde du football belge : Ivan Leko, malgré ses 39 ans et une maigre expérience de T1, devenait le nouvel entraîneur du Club Bruges ! Les réactions des observateurs avaient été très mitigées. Le Croate avait-il les épaules assez larges pour succéder à Michel Preud’homme ? Dans la presse flamande, un éditorialiste a même parlé - à raison - du "pari de l’année".
Le pari a été gagnant. Car ce titre est avant tout celui d’Ivan Leko, qui mérite un grand coup de chapeau. Il a tenu bon pendant l’été, quand la mise en place de son nouveau système à trois défenseurs lui a coûté l’Europe. Il a savouré quand il a vu son équipe développer le football qu’il espérait, d’octobre à Noël. Il s’est accroché quand ses joueurs ont commencé à tirer la langue, en 2018. Puis il a géré, tant bien que mal, des playoffs très tendus. Certes, Ivan Leko a commis des erreurs. Comme quand il a fustigé l’arbitrage après la défaite contre Anderlecht. Mais globalement, il mérite une mention très bien.
Il faut saluer, aussi, la décision de Bart Verhaeghe et de Vincent Mannaert de nommer un si jeune entraîneur. Il fallait un sacré cran. Un an après René Weiler, c’est à nouveau un jeune coach qui est sacré. Mais un élément fondamental différencie ces deux entraîneurs : la philosophie de Leko est d’abord basée sur le jeu, celle de Weiler sur l’organisation. Sur le long terme, la première approche tient mieux la route. Ivan Leko ne connaîtra certainement pas le même destin que le Suisse, à savoir un licenciement quatre mois après le sacre.
Les soucis d’Anderlecht, justement, ont aidé Bruges à être champion. La revente a pesé sur la saison mauve. Le RSCA avait pourtant les qualités pour embêter le Club. Tout comme le Standard, dont le principal tort fut de lancer sa saison trop tard.
Mais le Club Bruges n’est pas un champion par défaut. Il mérite tout simplement son titre. Rouches et Mauves devront tirer les bonnes leçons pour espérer le détrôner en 2019.