Pourquoi le titre ne peut pas échapper à Bruges
L’avantage du Club à mi-parcours doit suffire à le préserver de tout mécompte
- Publié le 26-04-2018 à 19h58
- Mis à jour le 26-04-2018 à 19h59
L’avantage du Club à mi-parcours doit suffire à le préserver de tout mécompte. La meilleure manière d’irriter Ivan Leko, à mi-parcours des PO1, est d’évoquer devant lui les festivités programmées du futur titre.
Soucieux de stimuler sans cesse l’esprit de conquête de ses joueurs, le Croate refuse de spéculer. Il n’a même pas du tout apprécié que, dimanche dernier, une atmosphère de sacre ait embrasé le stade Breydel quand le public a entonné des "kampioenen" un peu prématurés : "J’étais même furieux. De telles anticipations peuvent même se révéler contre-productives. Chacun semblait avoir oublié que le Standard venait de conquérir 9 points sur 12. J’ai même constaté dans le chef de mes joueurs un engagement légèrement inférieur à celui qu’ils avaient affiché contre Charleroi. Seule une implication maximale pourra prévenir un gros mécompte. La seule chose qui compte, aujourd’hui, est notre déplacement à Genk."
Les Brugeois ont pourtant vite digéré leur partage contre le Standard. Ils ont mené, à huis clos, des entraînements enjoués. Comme s’ils ne doutaient pas du dénouement heureux de cette saison.
Peut-on les suspecter de suffisance, eux qui viennent d’inscrire dix buts en deux rencontres et qui développent un football offensif qui n’attise aucune inquiétude particulière ?
Certainement pas, si on prend en compte les statistiques. Jamais en effet, depuis l’instauration de cette compétition en 2009-10, un meneur du classement à mi-parcours des PO1 n’a été dépassé quand il comptait au moins cinq unités d’avance sur son premier poursuivant.
Champion 5 fois sur 8
Ce leader a été sacré cinq fois sur huit. La neuvième édition ne devrait pas infirmer cette statistique. D’autant que le Club Bruges a relégué Anderlecht, son dauphin actuel, à sept points. Et même à huit car en cas d’égalité, le vainqueur de la compétition régulière conserve la préséance sur l’équipe qui l’a rattrapé. Seule la saison 2009-10 avait enregistré un plus grand écart à ce stade de la compétition: Anderlecht précédait Bruges de 11 unités. Un an plus tard, Genk avait viré à mi-parcours avec un petit point d’avance sur Anderlecht. Le Racing limbourgeois s’était imposé sur le fil, après un dernier match épique contre le Standard.
Le Club Bruges aborde donc la dernière ligne droite nanti d’une confortable marge de sécurité. Mais il n’entend pas décélérer. Il vient d’échouer de justesse dans ses deux premiers déplacements, à La Gantoise et à Anderlecht, tout en ayant livré deux prestations convaincantes. Pour ne pas laisser s’instiller le moindre doute - et pour prévenir un nouveau semi-faux-pas à domicile - il aimerait beaucoup réussir un joli coup à Genk, qui a repris des belles couleurs dans ces PO1. Un Genk qu’il a battu de justesse à domicile, sur un penalty dans les arrêts de jeu et un Genk qui lui a souvent taillé des croupières dans sa Cristal Arena.
Genk - Club Bruges: vendredi à 20h30