Mitrovic: "On peut battre tout le monde en Champions League"
Coupable d’une déviation malheureuse qui a coûté un point à Bruges face à Dortmund, Matej Mitrovic explique pourquoi le Club n’a plus peur de personne
- Publié le 22-09-2018 à 11h57
- Mis à jour le 22-09-2018 à 11h58
Coupable d’une déviation malheureuse qui a coûté un point à Bruges face à Dortmund, Matej Mitrovic explique pourquoi le Club n’a plus peur de personne Matej Mitrovic débute son interview en prétendant claquer la porte au nez de Kirsten Willem, l’attaché de presse du Club Bruges. Une plaisanterie qui tranche avec le sérieux du défenseur central croate sur le terrain et dans l’exercice médiatique.
Plus que de lui, il préfère parler des autres, du groupe et surtout du niveau de jeu affiché par le Club Bruges depuis plusieurs mois. Prochain test : un duel des Flandres face à Gand après avoir battu Anderlecht et avoir tenu la dragée haute à Dortmund…
La rencontre face à Dortmund va-t-elle faire office de référence en termes de jeu ?
"Nous avons vraiment bien débuté ce match. Nous nous sommes créé des chances, nous avions la possession du ballon. Malheureusement, on prend un but en fin de match. C’est frustrant, mais on doit continuer comme ça."
Nous avons ouvert de grands yeux quand, avant le match, Ruud Vormer a dit que vous jouiez pour les trois points !
"Nous étions en confiance. Nous avions nos chances pour ramener les trois points. On continuera à vouloir gagner chaque match en Ligue des Champions. Les autres équipes ont de meilleures individualités, mais on ne va pas se laisser faire. Si tu joues en équipe, tu peux battre tout le monde. Beaucoup de gens étaient surpris de nous voir jouer si offensivement mardi soir. Cela prouve juste que nous croyons à fond en nos qualités."
Peut-on considérer le but encaissé sur un ballon dévié par vous comme votre but le plus malchanceux…
"C’est l’un des moments les plus malchanceux, oui. J’étais triste, mais ce n’est pas grave. Pulisic était en train de courir derrière moi. Je veux dégager le ballon avant lui, mais il va au bloc. Puis la balle passe au-dessus."
Par contre, votre passe en retrait qui a failli offrir le 0-1 après 20 secondes…
"Je voulais réveiller les fans." (rires)
Vous étiez stressé ?
"Non. Je n’étais peut-être pas assez concentré."
C’était surprenant de voir Bruges à un tel niveau après avoir eu du mal contre Lokeren…
"C’est difficile à expliquer. C’est fou de jouer un si bon match après un match de m****. C’est une question de moment. Tout se passe mal d’un coup. On a tout essayé vendredi, mais le bloc de Lokeren était bien en place. Personne n’aime jouer ce genre d’équipe, mais on doit s’y faire. Ce ne sera pas le dernier match aussi fermé."
Depuis le début de saison, Bruges arrive à poursuivre sur sa lancée du titre. Comment avez-vous fait pour ne pas connaître un creux après avoir atteint vos objectifs ?
"Personne ne nous attendait à ce niveau si vite. Rien n’a changé ou presque à part quelques nouveaux joueurs. Les idées et les concepts sont restés. On sent qu’on joue encore mieux. Nous avons un vestiaire très positif qui se connaît. Ça aide tactiquement, car les choses deviennent plus simples."
Ivan Leko a su trouver les mots pour vous garder mobilisés ?
"Quand tu défends ton titre, tu as une motivation supplémentaire. Puis, il y a la C1. Ça motive d’avoir de grands rendez-vous. C’est plus sympa que d’affronter certains clubs de D1. Mais il faut battre Lokeren pour retourner en Europe l’année prochaine, hein !"
"Je courais moins que d’autres"
"Vous trouvez que je suis plus fort ? Moi aussi."
Discret en fin de saison passée, Matej Mitrovic a pourtant vu Bruges mettre le paquet (3,5 millions) pour l’acheter à Besiktas après six mois de prêt dans la Venise du Nord.
Un choix judicieux. Le Croate évolue à haut niveau. "Je me déplace mieux qu’avant. Je suis plus agile. Je suis aussi devenu plus puissant. Mes tests physiques sont meilleurs que par le passé. Je n’ai pas d’idée en termes de classement, mais avant je courais moins que d’autres. Maintenant ça va mieux. J’ai beaucoup travaillé."