La métamorphose Denswil

En signant, d’un magistral coup franc direct, le but d’une qualification sur le fil, contre Lokeren, l’ex-défenseur central ajacide a définitivement posé sa candidature comme successeur de Duarte, en instance de départ probable pour l’Italie. "Cette réussite ne m’a pas étonné", confessait le Néerlandais au retour au vestiaire : "Je m’exerce souvent à tirer des coups francs après l’entraînement."

Ce but décisif peaufine la métamorphose de Stefano Denswil. Il consacre le véritable avènement brugeois du défenseur.

Arrivé à Bruges en janvier 2015, Stefano Denswil a peu joué jusqu’à présent : il a pâti de ses débuts manqués : "Laissons-lui le temps de s’adapter à notre football, l’avait défendu Michel Preud’homme : "Un défenseur évolue d’une tout autre manière à Bruges qu’à l’Ajax."

Le banc et parfois la tribune avaient sapé le moral de celui qu’à l’Ajax on avait parfois surnommé le nouveau Vertonghen. Denswil aurait peut-être sombré dans le découragement si son manager et sa famille et particulièrement son frère aîné n’avaient pas alimenté sa motivation défaillante. "On a travaillé dur avec lui", révèle son entraîneur. "Pas en vain : Stefano a assimilé le concept tactique et dépouillé son jeu de toute frivolité."

Depuis son retour, contre OHL, Stefano Denswil joue en pleine confiance. Il impose sa présence physique dans les duels, il exprime une saine agressivité, il tacle à bon escient, il domine le jeu aérien et il construit de plus en plus souvent de l’arrière.

Il ne peut toutefois être comparé à Ryan Donk, son prédécesseur : il n’a rien du bad boy qu’incarnait parfois l’autre Amstellodamois. Et il n’a rien coûté au Club Bruges…