Bruges a déjà perdu 10 points quand il a ouvert le score
C’est une certitude à présent : le Club a perdu la maîtrise de son football.
- Publié le 08-12-2018 à 20h05
- Mis à jour le 08-12-2018 à 20h08
C’est une certitude à présent : le Club a perdu la maîtrise de son football.
Le Club Bruges ne maîtrise plus son football. Il paraît tout juste capable, cette saison, d’assener quelques coups d’éclat sans véritable lendemain comme, récemment, à Monaco, à Dortmund ou contre le Standard. Pire : il ne paraît plus en mesure de s’assurer une réelle option sur sa victoire quand il ouvre la marque. Ce n’est plus un hasard.Une petite comparaison atteste ce constat. Cette saison, le Club a déjà laissé filer dix unités quand il a marqué le premier. Ce fut le cas à l’Antwerp (1-1), contre Waasland-Beveren déjà (1-1), à Charleroi puis à Waasland-Beveren (battu 2-1 les deux fois). Curiosité en passant : dans ces quatre matches, deux joueurs se sont partagé les quatre buts : Vormer et Vanaken.
Dans sa campagne qui l’a mené au titre, le Club n’a dilapidé aucune unité quand il a ouvert le score. Ivan Leko ne s’explique apparemment pas cette faillite collective aggravée, ce vendredi, par le mauvais réflexe de Poulain et le but impossible inscrit contre son camp par le malheureux Decarli. Un Decarli qui vient, sans doute, de précipiter son éviction du noyau de base de Bruges. “Mes joueurs étaient-ils motivés comme ils doivent toujours l’être ?, se demande leur entraîneur. Nous avons en tout cas préparé ce match exactement comme ceux que nous avons disputés à Madrid ou à Dormtund. Chacun savait donc exactement ce qu’il devait faire et ce qui, pour chacun d’eux, était dangereux à tenter. Un problème de décompression ? C’est un mot que je bannis de mon vocabulaire. 80 à 90 % de mon effectif veut toujours gagner. Mais certains n’adoptent pas toujours la même attitude.”
L’axiome qui veut qu’on joue comme on s’est entraîné n’aurait-il plus cours à Bruges ?
Certes, le Club est privé de tous ses joueurs de flanc. Dans le système de jeu longtemps préconisé par Ivan Leko, c’est un gros handicap. “Un handicap, certes, mais pas une excuse”, tonnent ensemble Ivan Leko, Mechele et Vormer.
Le Club est aussi un peu trop tributaire de Vanaken. Quand ce dernier éprouve le besoin de souffler, son équipe manque d’inspiration, de rythme, de créativité et de précision. Bref, de tout ce qui fait un candidat au titre.