Henry Onyekuru, un futur crack ?
Repéré il y a cinq ans par les scouts d’ Aspire, Henry Onyekuru fait partie des révélations du début de saison. Présentation.
- Publié le 25-08-2016 à 12h48
Repéré il y a cinq ans par les scouts d’ Aspire , Henry Onyekuru fait partie des révélations du début de saison. Après à peine quatre rencontres de championnat, trois produits de l’ Academy Aspire se sont déjà révélés : Amina Lazare, Eric Ocansey et Henry Onyekuru. Ce dernier, surtout, attire déjà les convoitises de nombreux clubs (le plus convaincu étant Hoffenheim).
"Je suis né au Nigeria à Onitsha, mais j’ai vécu pratiquement tout le temps à Lagos, la capitale. J’ai deux sœurs, ma mère était enseignante et mon père est un homme d’affaires. Et comme la plupart des Africains qui tentent de percer en Europe, j’essaie d’aider ma famille."
Très calme , très posé l’attaquant nigérian explique comment il en est arrivé là. "Je jouais dans un petit club à Lagos et un scout de Josep Colomer (NdlR : le directeur sportif d’Eupen et ancien responsable de la Masia au Barça ) m’a repéré. Il m’a alors invité à passer des tests pour l’ Academy Aspire que j’ai rejointe en 2011 avant d’atterrir ici à Eupen l’an dernier."
Lorsque l’on est un jeune Africain qui a toujours connu des climats cléments que ce soit au Nigeria, au Sénégal ou au Qatar, pas évident de s’acclimater à la Belgique et encore moins à Eupen qui se trouve à la porte des Hautes Fagnes et où les températures sont toujours un peu plus basses.
"Surtout en hiver, je n’avais jamais connu la neige et les températures négatives. Mais ça va, je me suis habitué assez vite et maintenant, cela ne me pose plus de souci. La seconde difficulté que j’ai rencontrée fut le fait que je sois venu seul avec Eric Ocansey de ma promotion de l’ Academy . Deux seuls élus sur tant de joueurs, ça met un peu la pression…"
Justement, la pression, Henry pourrait la ressentir en ce moment avec les nombreux scouts qui viennent le visionner. Pourtant, le jeune attaquant nigérian ne s’en émeut pas le moins du monde.
"La saison passée, j’ai effectué un bon second tour après le départ de Victor Curto. En ce qui concerne cette saison-ci, je pense que je peux franchir un palier et être encore plus décisif car j’ai la confiance du coach et c’est très important. Mais le fait d’attirer le regard des recruteurs ne me met aucunement la pression, au contraire, ça me motive."
Et cela se voit sur le terrain car, même si Henry Onyekuru a encore quelques points à améliorer, il prend du plaisir en jouant et se dépense sans compter de la première à la dernière minute d’un match.
Thierry Henry comme modèle
Comme on l’a déjà souligné, Henry Onyekuru n’a que 19 ans. Un âge où l’on peut encore avoir des rêves.
"J’espère me retrouver un jour dans un top club en Europe et de jouer pour l’équipe nationale de mon pays. Et le club dont je rêve de porter le maillot est Arsenal car j’ai toujours eu Thierry Henry comme modèle depuis tout petit."
Mais Henry ne veut pas pour autant brûler les étapes.
"J’espère atteindre le top belge endéans les trois ans et ensuite, franchir un autre palier. Je ne veux pas aller trop vite et avancer étape par étape, comme dans la vie de tous les jours."
Quant à l’éventualité de devoir opter un jour pour la nationalité qatarie…
"Pas question, je rêve de porter les couleurs de mon pays depuis tout petit, pas un autre !"
Un attaquant moderne
Malgré le fait de posséder un gros potentiel en devenir, Henry Onyekuru, à seulement 19 ans, a encore, bien légitimement, quelques lacunes à corriger. "Oui, comme les situations de 1 contre 1 que je dois mieux négocier ou encore les combinaisons courtes" , reconnaît humblement le jeune Nigérian. Analysons donc les forces et les faiblesses du jeu d’Onyekuru.
Technique : Henry a une très bonne technique en mouvement, mais doit améliorer son pied gauche avec lequel il présente encore trop de déchets et qu’il, pour cette raison, rechigne parfois à utiliser. Comme tout joueur très rapide, il se dispute de temps en temps avec le ballon dans sa course et manque encore de réalisme à la finition. Mais à 19 ans, il possède une marge de progression encore très grande.
Physique : c’est un joueur de petite taille (1,75 m), mais il a une telle vitesse et une telle explosivité que cela en devient un atout car face au prototype des défenseurs belges qui présentent souvent de la taille et de la masse plus importantes, il leur fait très mal, surtout quand il part dans leur dos. Il est capable par ce seul aspect de son jeu à mettre le feu dans n’importe quelle défense.
Tactique : c’est sur ce point-là que Henry et tous les autres produits Aspire doivent le plus travailler quand ils arrivent à Eupen car ils n’ont pas connu de compétitions officielles avant d’être à l’Alliance. Mais au regard de la progression affichée sur à peine quelques mois, on peut considérer que le jeune attaquant nigérian apprend vite. Ne fût-ce qu’à l’image du pressing haut qu’il est à présent capable d’exercer sur la défense adverse.
Mentalité : ce point-ci fait partie de ses grandes qualités car c’est un garçon dont tout le monde à l’Alliance souligne le bon comportement, le bon état d’esprit. C’est d’ailleurs une qualité qui caractérise tous les gamins qui arrivent de l’ Academy Aspire , on sent qu’ils ont reçu une éducation sportive mais également une éducation sociale. Et sur le terrain, il se donne toujours à fond et les plus anciens l’apprécient pour ça aussi.