David Pollet: "Claude Makelele m’a convaincu"
David Pollet voulait quitter la Belgique, avant de changer d’avis...
- Publié le 02-08-2018 à 13h02
David Pollet voulait quitter la Belgique, avant de changer d’avis... Tout attaquant marche à la confiance. David Pollet certainement plus que d’autres.
Ainsi l’appel du pied d’Eupen lui a-t-il plu. "J’étais plus dans l’optique de quitter la Belgique. J’avais trois pistes en France et deux ailleurs. Mais, après deux discussions avec Claude Makelele, j’étais convaincu de l’intérêt du projet et du challenge."
Pourquoi cette immédiate conviction ? "Claude Makelele m’a affirmé qu’il cherchait un profil comme le mien, grand et capable de jouer dans les espaces. Les entraînements confirment ce qu’il attendait de moi. Quant à moi, j’étais à la recherche de temps de jeu et de plaisir. Pas du projet le plus intéressant financièrement."
Deux buts face à l’Olympiacos et un assist contre Tubize sont de bon augure. "Aujourd’hui, je me sens bien. Après, c’est comme toujours : si les résultats suivent et que je marque des buts, il n’y aura pas de problèmes. Par contre, s’il y a une série de défaites, il faudra passer au-dessus. C’est difficile de se projeter. Quoi qu’il arrive, il faut continuer à avoir un comportement positif. Et continuer à travailler en semaine pour être récompensé le week-end."
Même la volonté du coach de renforcer certaines lignes, dont l’offensive, n’atteint pas l’ancien Zèbre. "Ce sont des choix de la direction et du coach. S’ils parlent ainsi, c’est que l’équipe en a, selon eux, besoin."
L’un des noms cités à Eupen avant l’arrivée de Pollet était celui de Jérémy Perbet, avec qui il a partagé une saison.
"C’est Jérémy qui me remplace, cela aurait pu être un autre. Je n’ai rien contre lui et je ne vais pas laisser place à une quelconque polémique. On se contacte via les réseaux sociaux et on verra bien ce qu’il adviendra de sa saison à Charleroi."
Où Pollet pourrait retourner en 2019 vu qu’il a prolongé son contrat (2020). "Personnellement, j’étais plus dans la perspective de signer un contrat de 2 ou 3 ans dans un autre club. Mais après mûre réflexion avec Mogi (Bayat), une prolongation est intervenue. Une sécurité ? On verra en fin de saison en fonction de celle-ci !"
Néanmoins, parfois en manque d’efficacité, Pollet connaît l’importance des mois à venir. "C’est une saison charnière où je vais devoir essayer de marquer beaucoup et de revenir à Charleroi avec un bon bagage…"
"Felice Mazzu est intelligent"
L’avant prévoit deux-trois changements et un retour au système faisant la force carolo.
Deux passages par les Zèbres et une fin mitigée, voilà qui a de quoi motiver David Pollet en vue de la confrontation de samedi ?
"Je serai content de revoir bon nombre de personnes avant le match. Mais cette rencontre est normale à mes yeux. Je vais tout donner et, inconsciemment, peut-être un peu plus."
Tout de même ! "Forcément, j’aurai envie de me montrer et de faire regretter à Charleroi de m’avoir laissé partir. Puis, surtout, je vais tout faire afin de permettre à Eupen, mon employeur au moment de ce match, de le gagner. Mais on sera surtout revanchard par rapport à Bruges."
Quant aux Zèbres , ils voudront se relever de leur revers face à l’Antwerp. "Mazzu est un compétiteur et il va apporter deux-trois changements je pense. Après, si le noyau a peu changé, le coach a voulu opter pour une nouvelle philosophie, avec plus de possession de ballon. On l’a vu à la Coupe du Monde, les formations ayant pris cette option sont toutes passées à la trappe. La force de Charleroi a toujours été le bloc et une reconversion rapide. Le coach est quelqu’un d’intelligent. Puis, l’Antwerp n’est pas Eupen et inversement."
En tout cas, aucune des deux formations ne peut se louper, sous peine d’un 0 sur 6. "On sera dans notre stade et notre volonté sera de compliquer la tâche des Carolos. Nous, après notre départ loupé, on aura les dents longues afin de décoller dans ce championnat. À Bruges, on a manqué de justesse. Chez nous, on va presser et ne pas les attendre afin de récupérer le ballon le plus haut possible."
"On s’est trouvé, on se retrouvera"
Tant à Charleroi (11 buts sur l’année civile 2013 pour ses débuts dans notre championnat) qu’à Gand, David Pollet a eu la chance d’avoir Danijel Milicevic comme passeur. Le Bosnien a manqué au Français, dimanche, à Bruges… "C’est sûr que sa présence peut m’aider à être plus performant. Sa signature à Eupen a d’ailleurs été un élément déclencheur de ma venue au Kehrweg. On doit encore retrouver les automatismes qui avaient fait notre succès à Charleroi. On s’est trouvé par le passé, on va se retrouver." (sourire). Pourquoi ce duo est-il si complémentaire ? "Tout le monde connaît la qualité de passe Milicevic. Il sait lire mes appels et donner le ballon au bon endroit au bon moment. On n’a pas encore beaucoup joué ensemble mais ça va venir."
"Les six derniers mois ont fait mal"
Aujourd’hui domicilié à proximité du Kehrweg, David Pollet a connu deux passages à Charleroi. Le premier lui a permis de se faire un nom en Belgique avant de signer à Anderlecht et à Gand. "C’est loin, cela ! J’ai reçu une chance, inscrit pas mal de buts et bénéficié de beaucoup de temps de jeu." Quant à son deuxième séjour carolo… "Il se situait après des moments difficiles dans les deux clubs précités. En revenant, mon envie était de me relancer et de réussir une année similaire à celle de mon premier passage."
Aujourd’hui parti, l’attaquant garde le Sporting dans son cœur. Mais… "J’aime cette équipe et ce club. Cependant, même s’il est stable et que mon envie est de les voir truster les places de haut de tableau, je crains une saison plus compliquée. Car les six derniers mois ont fait mal."