Steeven Willems: "Je n’étais plus un joueur de foot"
- Publié le 11-07-2018 à 08h07
Quatorze mois après sa rupture des ligaments croisés, Steeven Willems savoure son retour en forme et a faim. "Un mot pour résumer ma saison 2017-2018 ? Galère…"
Steeven Willems sourit. Un sourire retrouvé. Quatorze mois après sa rupture des ligaments croisés, le défenseur carolo a l’impression de revivre. Cela fait trois semaines que la préparation du Sporting a débuté et il n’a aucun bobo, il enchaîne les séances sans difficulté, en stage à Mierlo, et est en forme. Cette sensation, il ne l’avait plus connue depuis un bail. Et il la savoure.
"Je me sens comme un joueur normal, cela fait un bien fou", avoue-t-il. "J’ai un peu l’impression de redémarrer comme si je n’avais jamais été blessé. Je suis capable d’assumer toutes les charges de travail."
Un réel bonheur pour un joueur qui n’a disputé que 90 minutes (lors du dernier match de la saison, face au Standard) et qui a connu de multiples petites blessures qui ont freiné son retour sur le terrain, en deuxième partie de saison dernière.
"Ce match face au Standard m’a un peu consolé. Psychologiquement, cela m’a permis de me dire que je ne sortais pas d’une saison blanche. Mais avant cela, le temps a été long. Très long. Surtout lorsque je pensais être prêt pour revenir et que mon corps me disait non. Durant ma rééducation, j’ai beaucoup compensé et cela a engendré des blessures à gauche et à droite. C’était en risque, je le savais, le staff médical m’avait prévenu. Mais cela a été compliqué à vivre. Je regardais les matches de l’extérieur, je me sentais à l’écart du groupe. J’avais beau voir mes équipiers chaque matin et porter le blason du club sur mon équipement, ce n’était pas la même chose que jouer un match le dimanche. Durant plusieurs mois, je n’étais plus vraiment un joueur de foot. La déception était immense."
Surtout au regard du travail qu’il y avait derrière. "Même si je n’ai pas joué, j’ai beaucoup bossé. Plus que n’importe quel joueur. J’enchaînais de nombreuses séances. Et paradoxalement, même si je n’ai joué qu’un match sur la saison, l es vacances m’ont fait du bien."
Elles lui ont permis de ressourcer et de se préparer au mieux pour le début de la préparation. Et jour après jour, il s’est de mieux en mieux senti. Au point d’envisager une place de titulaire dans les semaines à venir. "Je ne pars pas en me disant que je vais être remplaçant, ça, c’est clair", précise Wiwie. "Il n’y a pas encore d’équipe qui se dessine. Le coach fera ses choix mais je me prépare comme un titulaire."
Un statut qu’il avait acquis lors de la saison 2016-2017, la meilleure de sa carrière. "Mais je sais que je vais devoir refaire mes preuves pour retrouver ma place et continuer mon ascension." Sans toutefois se fixer d’objectifs précis. "Quand on a vécu des mois de galère, comme moi, on a juste envie de jouer au foot, sans se projeter. Le simple fait de me sentir bien sur le terrain est un sentiment indescriptible et je compte bien en profiter."
Tout en tirant un trait sur le passé.
"Arrière-gauche ? Je suis ouvert"
Benjamin Boulenger et Francis N’Ganga n’ayant pas été conviés au stage estival, le seul arrière gauche du noyau carolo se nomme Nurio. Felice Mazzù ayant précisé qu’Omid Noorafkan, qui a été testé à cette position, n’évoluerait plus à ce poste (du moins lors de la préparation), la solution la plus indiquée en cas d’absence de Nurio se nomme Steeven Willems. "Je suis très ouvert à cette idée", ne cache pas le défenseur français. "Cela a toujours été une option pour moi et pour le coach, en cas de nécessité. Si les circonstances le demandent, je peux également évoluer à cette position."
Mais d’ici la fin du mercato, la situation pourrait encore évoluer…