Mandanda avait encaissé 5 buts à Bruges: "Une revanche à prendre"

Qui aurait même pu être son dernier match de la saison, vu son statut de numéro 2 en championnat. Mais les blessures de Nicolas Penneteau (au genou puis au dos) ont permis au portier congolais d’enchaîner les matches de Pro League pour la première fois depuis plus de deux ans. Titulaire à trois reprises en fin de phase classique, Mandanda cumule déjà le même nombre d’apparitions en PO1. Où ses prestations sont excellentes. Que ce soit au Standard, face à Anderlecht ou contre Genk vendredi dernier, le portier zébré a été l’un des meilleurs hommes sur la pelouse. Ce qui peut paraître paradoxal, lorsqu’on sait que Charleroi a encaissé cinq buts.

Mais malgré ce total, Mandanda n’a presque rien à se reprocher. Comme le prouvent ces deux arrêts miraculeux en fin de rencontre face à Genk.

"J’essaie simplement de faire au mieux mon boulot, comme tous mes équipiers", expliquait humblement le gardien congolais après la rencontre de vendredi soir. "On travaille tous ensemble pour retrouver le chemin de la victoire."

Une victoire qui n’est pas passée loin, contre le Racing. Mais qui aurait très bien pu devenir une défaite, si Mandanda n’avait pas excellé pour accrocher le premier point carolo des PO1. Un joli symbole pour le portier présent au club depuis 2011 et qui fait figure d’incontournable dans le vestiaire, où il est unanimement apprécié. Et encore plus lorsqu’il preste à son niveau actuel.

"Sur une échelle de 1 à 10, je me situerais à 6 ou 7 en termes de confiance", indiquait Mandanda vendredi soir. "Je ne cache pas que sur le plan personnel, je suis satisfait de mes performances. Mais sur le plan collectif, c’est la déception qui prime."

Ce sera le cas tant que la première victoire des playoffs ne sera pas tombée. Et elle aura encore plus de saveur si elle prend la forme d’un exploit en terre brugeoise, là où il avait encaissé cinq buts voici trois mois.

"Bien sûr que nous avons une revanche à prendre", précisait Parfait Mandanda, qui n’avait pas participé au 3-3 de fin de phase classique (qui reste le dernier bon match de bout en bout du Sporting cette saison). "Mais la Coupe et les PO1 sont deux compétitions très différentes. Ce match du mois de janvier est derrière moi."

Désormais, Parfait Mandanda regarde vers l’avant. Et espère prouver à tout le monde que le Sporting peut aussi gagner un match de Pro League lorsqu’il est entre les perches. Car cela n’est pas encore arrivé cette saison.

"Sa force ? Il ne stresse jamais"

Michel Iannacone, le coach des gardiens carolos, est content des prestations de Mandanda. "Son travail dans l’ombre paie".

Après Parfait Mandanda lui-même (évidemment), celui qui est le plus heureux des récentes prestations du portier zébré, c’est Michel Iannacone, l’entraîneur des gardiens du Sporting.

"Je suis très content pour Parfait car il a travaillé dur, dans l’ombre de Penneteau, durant plusieurs mois, et il se rend compte désormais qu’il n’a pas bossé pour rien, explique le coach de 58 ans. Lorsque Nico s’est blessé au dos lors de l’échauffement au Standard, Parfait a directement répondu présent alors que ce n’était pas spécialement évident. Mais comme c’est un grand professionnel, qui s’entraîne toujours comme il joue, il a bien presté."

Grâce à son calme olympien. "Sa grande force, c’est qu’il ne stresse jamais… ou très difficilement, continue Michel Iannacone. De l’extérieur, on pourrait croire qu’il est un peu nonchalant et qu’il s’en fout, mais en réalité, pas du tout. Son comportement est impeccable."

Tout comme ses prestations, qui ont permis à Charleroi d’accrocher un premier point en PO1 contre Genk, vendredi dernier. "Il a fait un gros match, même si tout n’était évidemment pas parfait, et cela va lui donner de la confiance pour la suite."

S’il est confirmé dans les cages, vu le retour imminent de Penneteau. "Il va y avoir un vrai choix à faire de la part de Felice Mazzù et c’est une très bonne chose pour tout le monde. Un joueur, quelle que soit sa position, s’entraîne toujours pour mettre en difficulté son entraîneur."

Et ce, au quotidien. "Un gardien doit toujours prouver. Même Buffon, à 40 ans, doit encore prouver. C’est la vie d’un gardien, il n’y a pas d’excuse et il est interdit de tomber dans la routine. La remise en question est indispensable."

Parfait Mandanda l’a bien compris…